Competition in this pair is now closed, and the winning entry has been announced. Discussion and feedback about the competition in this language pair may now be provided by visiting the "Discussion & feedback" page for this pair. Entries may also be individually discussed by clicking the "Discuss" link next to any listed entry. Source text in English A theme of the age, at least in the developed world, is that people crave silence and can find none. The roar of traffic, the ceaseless beep of phones, digital announcements in buses and trains, TV sets blaring even in empty offices, are an endless battery and distraction. The human race is exhausting itself with noise and longs for its opposite—whether in the wilds, on the wide ocean or in some retreat dedicated to stillness and concentration. Alain Corbin, a history professor, writes from his refuge in the Sorbonne, and Erling Kagge, a Norwegian explorer, from his memories of the wastes of Antarctica, where both have tried to escape.
And yet, as Mr Corbin points out in "A History of Silence", there is probably no more noise than there used to be. Before pneumatic tyres, city streets were full of the deafening clang of metal-rimmed wheels and horseshoes on stone. Before voluntary isolation on mobile phones, buses and trains rang with conversation. Newspaper-sellers did not leave their wares in a mute pile, but advertised them at top volume, as did vendors of cherries, violets and fresh mackerel. The theatre and the opera were a chaos of huzzahs and barracking. Even in the countryside, peasants sang as they drudged. They don’t sing now.
What has changed is not so much the level of noise, which previous centuries also complained about, but the level of distraction, which occupies the space that silence might invade. There looms another paradox, because when it does invade—in the depths of a pine forest, in the naked desert, in a suddenly vacated room—it often proves unnerving rather than welcome. Dread creeps in; the ear instinctively fastens on anything, whether fire-hiss or bird call or susurrus of leaves, that will save it from this unknown emptiness. People want silence, but not that much. | The winning entry has been announced in this pair.There were 42 entries submitted in this pair during the submission phase, 4 of which were selected by peers to advance to the finals round. The winning entry was determined based on finals round voting by peers.
Competition in this pair is now closed. | S’il est un sujet actuel, du moins dans les pays développés, c’est bien la recherche du silence et l’impossibilité de le trouver. Vrombissements de la circulation, bip incessants des téléphones, haut-parleurs des bus ou des trains et téléviseurs s’égosillant même dans les bureaux vides sont autant d’agressions et de distractions constantes. L’humanité est épuisée par son propre bruit et aspire à son contraire, que ce soit dans la nature, dans l’immensité de l’océan ou dans quelque refuge où calme et concentration seraient les maîtres mots. Le professeur d'histoire Alain Corbin et l’explorateur norvégien Erling Kagge ont tous deux cherché à s'évader : l'un écrit depuis sa retraite à la Sorbonne quand l’autre replonge dans ses souvenirs des déserts perdus de l'Antarctique. Pourtant, comme le souligne M. Corbin dans « Histoire du silence », il n’y a vraisemblablement pas plus de bruit qu’autrefois. Avant l’invention des pneus, le métal des roues et des fers à cheval martelait les pavés des villes. Les conversations des gens animaient les bus et les trains à un âge où l’isolement téléphonique volontaire n'avait pas lieu d'être. Les marchands de journaux n’abandonnaient pas leur marchandise en une pile muette : ils en faisaient la promotion volume à fond comme le faisaient aussi les vendeurs de cerises, de violettes ou de maquereau frais. Le théâtre et l’opéra croulaient sous des hourras et des sifflets anarchiques, et, même à la campagne, les paysans chantaient lorsqu’ils étaient à l'ouvrage ; ils ne chantent plus aujourd'hui. Ce qui a changé n’est pas tant le niveau sonore déjà déploré par nos aïeux que le nombre de distractions envahissant les lieux qui pourraient être silencieux. Nous nous retrouvons ici face à un autre paradoxe, car quand le silence se fait réellement, que ce soit au cœur d’une pinède, dans l’austérité du désert ou dans une pièce soudainement vide, il apparaît souvent bien plus déconcertant que bienvenu. L’effroi s’insinue pas à pas. Crépitement du feu, chant des oiseaux ou bruissement des feuilles : l’oreille se raccroche alors instinctivement à tout ce qui pourrait la délivrer de cette mystérieuse vacuité. Les gens sont en quête de silence, mais il n’en faudrait quand même pas trop. | Entry #24119 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
Winner Voting points | 1st | 2nd | 3rd |
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176 | 35 x4 | 14 x2 | 8 x1 |
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-1 +9 S’il est un sujet actuel, du moins dans les pays développés, c’est bien | Flows well belle formule | Helene Carrasco-Nabih | |
+1 1 S’il est un sujet actuel, du moins dans les pays développés, c’est bien la recherche du silence et l’impossibilité | Flows well | Fanny Ewann | |
+1 la recherche du silence et l’impossibilité | Other C'est bien d'avoir transformé la proposition ("people crave silence and can find none") en un groupe nominal ("la recherche... et l'impossibilité") pour aller avec "sujet". | Antoine Guillemain | |
+3 Le professeur d'histoire Alain Corbin et l’explorateur norvégien Erling Kagge | Flows well bien tourné | Helene Carrasco-Nabih | |
-1 +6 3 ont tous deux cherché à s'évader : l'un écrit depuis sa retraite à la Sorbonne quand l’autre replonge dans ses souvenirs des déserts perdus | Flows well Cette phrase posait vraiment problème et votre formulation est très bien trouvée. | Anne Gaujard-Scott | |
-1 +2 1 leur marchandise en une pile muette | Flows well bien tourné, 2 formules au sing. : "marchandise" et "pile" | Helene Carrasco-Nabih | |
-1 1 distractions | Flows well j'aime le pluriel mais j'aurais dit "le nombre d'objets de distraction" | Nicole Guignon | |
-1 1 il apparaît souvent bien plus déconcertant que bienvenu | Flows well très littéraire, imprime un bon ryhtme | Helene Carrasco-Nabih | |
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-2 +1 1 V | Syntax Il manque un article ici à mon sens en raison de la longueur de chaque groupe nominal. LE vrombissement de la circulation, LES bips incessants des téléphones, LES hauts-parleurs des bus et des trains et LES téléviseurs s'égosillant sont autant d'agressions et de distractions constantes. | Antoine Guillemain | |
+2 Vrombissements de la circulation | Mistranslations Le terme "Trafic" doit être rendu par extension: "le vrombissement des véhicules" par exemple. | Venance NIAMKE | |
| Inconsistencies C'est plutôt les véhicules qui sont dans la circulation qui vrombissent... | Antoine Guillemain | |
-1 est épuisée par son propre bruit | Syntax Lourd et pas très naturel. "S'épuise de bruit" | Antoine Guillemain | |
| Other Un peu faible à mon avis pour 'the wilds' : cf. the wilds of the northern steppes. | Jocelyne Cuenin | |
-3 +2 3 professeur d'histoire | Other Comme le tout est sélectionné pour un 'like', je voulais dire que prof d'histoire en français de France fait plutôt penser au collège et au lycée et pas forcément à l'université | Jocelyne Cuenin | |
+1 1 à | Spelling La Sorbonne = la retraite. "Sa retraite à la Sorbonne" semble dire que la retraite = un lieu précis au sein de la Sorbonne. Par ailleurs, ambiguité car "écrit depuis sa retraite à la Sor." peut signifier qu'il écrit à la Sor. depuis qu'il a pris sa retraite. Bravo pour le reste car origin. pas clair | Antoine Guillemain | |
M. | Other Je pense qu'en français on n'aurait pas ce "M.", plutôt son prénom ou simplement son nom. | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
-1 +4 1 l’isolement téléphonique volontaire | Spelling étrange, si on ne connaissait pas la situation, ce serait incompréhensible | Nicole Guignon | |
+2 n'avait pas lieu d'être | InconsistenciesUn peu lourd, et impropre à mon sens : "ne pas avoir lieu d'être" signifie "ne pas avoir de raisons d'être". On aurait plutôt attendu : à un âge ou l'isolement téléphonique volontaire (sic) était impossible. Ou simplement : avant l'isolement téléphonique volontaire.Link: https://fr.wiktionary.org/wiki/avoir_lieu_de | Antoine Guillemain | |
en | Syntax "Abandonner EN une pile muette"... La syntaxe ne me paraît pas française. | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
+6 2 volume à fond | Spelling les crieurs de journaux ne sont pas des machines. Mais amusant! | Nicole Guignon | |
comme le faisaient aussi | Other "*comme* le faisaient *aussi*" est redondant | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
des | SpellingJ'aime beaucoup l'utilisation de "crouler sous", mais on dit "crouler sous LES bravos", "crouler sous LES applaudissements". (Et l'ajout de l'adjectif "anarchiques" rend l'expression bancale, il aurait fallu s'arrêter là).Link: http://www.cnrtl.fr/definition/crouler | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
, et, | Syntax Mauvaise idée de fusionner ces 2 phrases, selon moi, d'autant plus que la partie après le point-virgule ne se rapporte qu'aux paysans. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 1 ouvrage | Spelling "Ouvrage" me fait plutôt penser à un ouvrier. "À la besogne" plutôt pour des paysans, non ? | Antoine Guillemain | |
+1 qui pourraient être silencieux | Other Pour moi, "that silence might invade" implique une menace qui n'est pas rendue dans la traduction. | Alexandre Hanin | |
-2 1 pinède | Other Techniquement correct mais mot assez vilain et trop spécialisé je trouve. "Forêt de pins" serait plus joli à mon avis. | Antoine Guillemain | |
soudainement vide | Inconsistencies Je trouve que cet adverbe "soudainement", qui exprime un brusque changement, est peu compatible avec l'adjectif "vide", qui exprime un état déjà en place. Il aurait fallu l'accompagner d'un verbe exprimant le changement d'état, par exemple "soudain désertée" (comme en anglais : "suddenly vacated") | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
| Other L'expression "pas à pas" me semble peu heureuse. "L'effroi" n'a pas de pieds et ne peut pas se mouvoir. On peut y voir une utilisation figurative, mais puisque "s'insinuer" est un verbe de mouvement/déplacement, l'expression me semble ambiguë et donc mal choisie. Plutôt : peu à peu, petit à petit. | Antoine Guillemain | |
| Other La partie qui précède les deux-points devrait se trouver après ces derniers. | Alexandre Hanin | |
| S’il est un thème qui caractérise bien notre époque (du moins, dans les pays développés), c’est la recherche désespérée de silence. En vain. Tout n’est que bruit de moteurs, bips incessants des téléphones, écrans publicitaires envahissant bus et trains, téléviseurs hurlant (même dans des bureaux vides)… bref, du vacarme et des distractions à n’en plus finir. L’être humain n’en peut plus de tant de bruit et rêve d’y échapper en se perdant dans la nature sauvage ou au milieu de l’océan, ou encore en s’isolant pour retrouver calme et concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit de son havre de paix à la Sorbonne et Erling Kagge, explorateur norvégien, puise dans ses souvenirs des étendues sauvages de l’Antarctique. Pourtant, comme le souligne M. Corbin dans Histoire du silence, notre civilisation n’est probablement pas plus bruyante qu’autrefois. Quand le pneu n’existait pas encore, le choc assourdissant des roues cerclées de métal et des sabots des chevaux sur les pavés retentissait déjà dans les rues. Avant que chacun ne se laisse hypnotiser par son téléphone portable, les transports en commun bruissaient de conversations. Les vendeurs de journaux ne se contentaient pas de déposer discrètement leur pile. Ils s’égosillaient pour les vendre, tout comme le marchand de cerises, de violettes ou de maquereaux tout juste pêchés. Les pièces de théâtre et les opéras étaient accueillis par force sifflets et hourras. Même à la campagne, on chantait tout en s’éreintant au travail. Plus maintenant. La nouveauté, ce n’est pas le niveau de bruit, dont se plaignaient déjà ceux qui nous ont précédés à travers les siècles, mais le niveau de distractions, qui semblent ne plus laisser de place au silence. Or, c’est là tout le paradoxe : quand le silence règne enfin (au fin fond d’une pinède, dans le désert ou dans une pièce soudain vide), est-ce que nous nous réjouissons ? Eh bien non, il nous perturbe ! L’angoisse nous saisit et notre attention se fixe sur le moindre bruit, que ce soit le crépitement de flammes, le gazouillement d’un oiseau ou le chuchotement des arbres, afin qu’il nous préserve de ce vide vertigineux. Du silence, que diable… mais pas trop ! | Entry #23488 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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-1 +6 S’il est un thème qui caractérise bien notre époque | Good term selection | Maya Prpic | |
la recherche | Flows well C'est bien d'avoir nominalisé ce qui était une proposition entière dans l'original, pour aller avec "thème". | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
L’être humain n’en peut plus de tant de bruit et rêve d’y échapper | Flows well | Brigitte des Abbayes No agrees/disagrees | |
+3 1 Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit de son havre de paix à la Sorbonne et Erling Kagge, explorateur norvégien, puise dans ses souvenirs des étendues sauvages de l’Antarctique. | Flows well L'original était confus. La suppression de "where both men have tried to escape" est parfaitement justifiable. | Antoine Guillemain | |
+2 1 ne se laisse hypnotiser par son téléphone portable | Flows well | Françoise Vogel | |
+5 1 les transports en commun bruissaient de conversations | Flows well | Nicole Guignon | |
+1 ne plus laisser de place au silence | Flows well Jolie périphrase très proche du sens de l'original ; l'auteur s'est bien débrouillé de la difficulté de "occupies the space that silence might invade" | Antoine Guillemain | |
-2 +3 2 Du silence, que diable… mais pas trop ! | Flows well La chute ne manque pas de panache !! | Helene Carrasco-Nabih | |
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-2 +3 1 En vain. | Syntax "La recherche en vain" ne fonctionne pas, à mon sens. "La recherche vaine" aurait fonctionné, éventuellement. (Et ce "en vain" tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, je trouve). | Antoine Guillemain | |
+7 1 écrans publicitaires envahissant | Mistranslations Digital announcements does not mean digital screens. It's not mentioned nor implied that they are anything but audio announcements with digital voices (a thing that's more and more common in French buses and trains). | Dieezah | |
vacarme | Mistranslations Battery : "a grouping of artillery pieces for tactical purposes: a battery of cannon from the Revolutionary War". Les bruits sont assimilés à des rafales. L'original était confus mais il aurait été bien de rendre cet aspect "militaire". | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
-3 +1 3 histoire | Grammar errors histoire (without a capital letter) is translated as "story" whereas "History" needs to have a capital H. Histoire is what was needed here. In spoken French you wouldn't know the difference but this is a written competition. | Dieezah | |
sauvages | Other Wastes: "a large area of land where there are very few people, animals or plants" (Oxford). C'est plutôt le côté "désolé et inhabité" qu'il fallait faire ressortir, je pense. | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
-1 1 retentissait | Inconsistencies Problème de collocation : un "choc" ne peut pas "retentir" car un "choc" n'est pas un son. | Antoine Guillemain | |
vendre | Other "pour la vendre (la pile)" me semble plus logique. L'ensemble manque de fluidité et la répétition vendeurs/vendre n'est pas très élégante. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
+1 1 le marchand | Other D'après moi, le singulier ne convient pas. Il suggère qu'un seul marchand est présent. | Alexandre Hanin | |
-2 1 x | Other Plutôt au singulier. (On vend forcément plus d'une cerise et plus d'une violette, mais pas forcément plus d'un maquereau) | Antoine Guillemain | |
-4 2 accueillis | Spelling Problème de collocation : ce sont les comédiens qui sont accueillis, mais les pièces et les opéras ne peuvent pas être "accueillies". | Antoine Guillemain | |
Plus maintenant. | Other Un peu trop laconique. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
| Other Terme qui sonne assez spécialisé et est assez vilain. "Forêt de pins" m'aurait semblé plus judicieux dans ce genre de texte. | Antoine Guillemain | |
+2 2 désert | Other Vous aussi, comme moi, vous avez buté sur naked desert :-) | Jocelyne Cuenin | |
soudain vide | Other Je trouve que cet adverbe "soudain", qui exprime un brusque changement, est peu compatible avec l'adjectif "vide", qui exprime un état déjà en place. Il aurait fallu l'accompagner d'un verbe exprimant le changement d'état, par exemple "soudain désertée" (comme en anglais : "suddenly vacated") | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
-1 +1 réjouissons ? Eh bien non | Mistranslations "se réjouir" un peu fort pour "welcome" ; et je trouve que cette question + "eh bien non" changent drastiquement le ton du texte par rapport à l'original | Antoine Guillemain | |
| Mistranslations il s'agit du bruit des feuilles, non des arbres | Sabine Bouladon | |
-1 1 afin qu’il nous préserve de ce vide vertigineux | Other Pas très bien tourné, je trouve. | Axel Yvan Amatagana | |
| Un des thèmes de notre époque, du moins dans les pays développés, est que les gens éprouvent un besoin impérieux de silence, sans pouvoir le satisfaire. Le bruit de la circulation, les sonneries incessantes des téléphones, les annonces numériques dans les bus et les trains, les écrans de télévision hurlant jusque dans les bureaux vides, constituent un tohu-bohu et une diversion sans fin. La race humaine s’épuise par le bruit et désire l’opposé, que ce soit dans les forêts, sur l’océan infini ou dans des lieux consacrés au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge à La Sorbonne, et Erling Kagge, explorateur norvégien, sur ses souvenirs des étendues de l’Antarctique où tous deux ont tenté de s’échapper. Pourtant, comme le souligne M. Corbin dans son Histoire du silence, il n’y a probablement pas plus de bruit qu’autrefois. Avant l’apparition des pneumatiques, les rues des villes retentissaient du bruit assourdissant des roues cerclées de métal et des fers des chevaux sur les pavés. Avant que nous nous isolions volontairement sur les téléphones portables, les bus et les trains étaient animés par les conversations. Les vendeurs de journaux ne présentaient pas leur marchandise en une pile muette mais en faisaient la promotion à tue-tête, de même que les vendeurs de fruits, de fleurs et de poissons. Au théâtre et à l’opéra régnaient un tumulte d’exclamations et d’encouragements. Même dans les campagnes, les paysans chantaient en besognant. Ils ne chantent plus à présent. Ce qui a changé n’est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles passés se plaignaient aussi, mais le niveau de distraction occupant l’espace dont le silence pourrait s’emparer. Un autre paradoxe se dessine aussi ici, puisque lorsque le silence envahit des lieux, dans les profondeurs d’une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement vide, il se révèle souvent plus déconcertant que bienvenu. L’appréhension s’insinue, l’oreille se tend au moindre bruit, que ce soit celui du grésillement du feu dans la cheminée, le cri d’un oiseau ou le bruissement des feuilles, qui nous sauvera du vide inconnu. Les gens veulent du silence, mais pas à ce point. | Entry #23192 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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-1 +6 1 éprouvent un besoin impérieux de silence, sans pouvoir le satisfaire | Flows well bien dit | Helene Carrasco-Nabih | |
-1 +1 chantaient en besognant | Good term selection nice expression, fits the text well | Sabine Bouladon | |
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| Syntax Cette syntaxe ("Un des thèmes... est que") n'est pas naturelle en français. Il aurait fallu reformuler. De plus "que les gens éprouvent..." n'est pas un "thème". Une nominalisation aurait été nécessaire pour aller avec "thème". | Antoine Guillemain | |
| Other Certes l'original n'est pas plus clair, mais "annonces numériques" en français ne signifie pas grand-chose. | Antoine Guillemain | |
+1 1 tohu-bohu | Mistranslations "battery" ne veut pas dire "tohu-bohu" | Alexandre Hanin | |
-1 +6 4 La race humaine s’épuise par le bruit et désire l’opposé, que ce soit dans les forêts | Syntax | Axel Yvan Amatagana | |
des lieux | Mistranslations Pourquoi pas "une retraite", plus précis ? | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
étendues | Mistranslations The wastes = "a wild region or tract of land; desolate country, desert, or the like." (Dictionary.com). Il manque l'aspect "desolate". | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
+4 2 où tous deux ont tenté de s’échapper | Other Sans virgule, on pourrait penser que Corbin aussi a cherché refuge dans l'Antarctique. | Jocelyne Cuenin | |
M. | Other Je crois qu'en français on omettrait ce "M." | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
des | Other du pneumatique (découverte --> singulier) | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
-4 +1 4 pile muett | Mistranslations a "pile" is always "muette". A paraphrase would have sounded better. | Henri-Axel Carlander | |
| Other Pourquoi ne pas évoquer les maquereaux ? Ni les violettes ni les cerises, d'ailleurs. | Jocelyne Cuenin | |
d’exclamations et d’encouragements | Mistranslations Il y a + précis : "vivats" ou "hourras" et lazzi(s)" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-2 +4 dont les siècles passés se plaignaient aussi | Other Ce ne sont pas les siècles qui se plaignaient. | Alexandre Hanin | |
occupant | Spelling le niveau de distraction "occupe" l'espace? Bizarre | Pascaline Merten No agrees/disagrees | |
envahit des lieux | Syntax Le silence n'envahit pas des lieux dans la forêt, il envahit des lieux tels que la forêt. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
+1 1 dans le désert nu | Mistranslations Maladroit : Option : "dans la solitude du désert" | Helene Carrasco-Nabih | |
| Inconsistencies Je trouve que cet adverbe "soudainement", qui exprime un brusque changement, est peu compatible avec l'adjectif "vide", qui exprime un état déjà en place. Il aurait fallu l'accompagner d'un verbe exprimant le changement d'état, par exemple "soudain désertée" (comme en anglais : "suddenly vacated") | Antoine Guillemain | |
celui du | Syntax Problème de syntaxe car vous n'avez pas conservé "du" après (pour "cri" et "bruissement"). Il aurait mieux fallu supprimer ce "celui du". | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
+1 1 grésillement | OtherC'est plutôt la friture ou un appareil électrique qui grésille. "Hiss" me semble faire référence au "chuintement plaintif" que produit l'action du feu sur du bois mouillé. Malheureusement on n'a que "crépitement" en français à mon avis.Link: http://www.cnrtl.fr/definition/grésillement | Antoine Guillemain | |
| Inconsistencies Cet unique "nous" ne semble pas cohérent avec le reste du paragraphe. | Antoine Guillemain | |
| Grand sujet de notre époque, du moins dans les pays industrialisés, c’est ce profond désir de silence que nous éprouvons sans jamais le trouver. Les vrombissements de la rue, les bips incessants des téléphones, les annonces version numérique dans les bus et les trains, les téléviseurs à plein volume même dans des bureaux vides reviennent sans cesse à la charge dans une frénésie qui nous laisse étourdis. L’espèce humaine s’épuise à force de bruit et recherche son exact contraire, que ce soit dans des espaces sauvages, sur le vaste océan ou dans quelque retraite consacrée au calme et à la réflexion. L’historien Alain Corbin écrit de son refuge de la Sorbonne, et l’explorateur norvégien Erling Kagge puise dans ses souvenirs de l’immensité antarctique, lieux où tous deux ont tenté de fuir. Cependant, comme Alain Corbin le souligne dans son Histoire du silence, il n’y a probablement pas plus de bruit qu’auparavant. Avant l’avènement des pneus, les rues des villes étaient pleines du fracas assourdissant des bandages en fer des roues et des fers à cheval sur les pavés. Avant qu’on ne s’isole volontairement sur les téléphones portables, les autocars et les trains résonnaient du brouhaha des conversations. Les crieurs de journaux ne laissaient pas leur marchandise en tas muets mais faisaient l’article à tue-tête, tout comme les marchands ambulants de cerises, de violettes ou de maquereaux frais. Au théâtre et à l’Opéra, c’était un charivari de hurrahs et de quolibets. Même dans les campagnes, les paysans chantaient en s’échinant. Aujourd’hui, ils ne chantent plus. Ce qui a changé, ce n’est pas tant le niveau de bruit, dont se plaignaient aussi les siècles précédents, mais celui de la frénésie occupant l’espace où le silence pourrait s’imposer. Sans perdre de vue un autre paradoxe, car lorsque ce dernier réussit à s’imposer – au fin fond d’une pinède, dans le dépouillement du désert, dans une pièce soudain inhabitée, sa venue cause souvent plus d’appréhension que de plaisir. L’angoisse nous gagne peu à peu, notre ouïe se raccroche instinctivement à la première planche de salut, que ce soit le chuintement du feu, le ramage des oiseaux ou le bruissement de feuilles : tout ce qui pourra la soustraire à ce vide inconnu. Les gens aspirent au silence mais pas tant que ça. | Entry #23659 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
Finalist Voting points | 1st | 2nd | 3rd |
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73 | 6 x4 | 14 x2 | 21 x1 |
Rating type | Overall | Quality | Accuracy |
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Entry | 3.24 | 3.17 (41 ratings) | 3.30 (37 ratings) |
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ce profond désir | Flows well La phrase est boîteuse mais j'aime le fait que l'auteur a su transformer la proposition "people crave silence and can find none" en groupe nominal (ce profond désir...) pour aller avec "sujet". | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
-4 +3 3 reviennent sans cesse à la charge dans une frénésie qui nous laisse étourdis | Good term selection Best translation ever for this sentence | Henri-Axel Carlander | |
+1 1 reviennent sans cesse à la charge | Flows well Bon choix de traduction pour ce "battery" qui posait problème ! Dommage que le "distraction" ne soit pas véritablement traduit ensuite. | Anne Gaujard-Scott | |
-1 +1 Alain Corbin écrit de son refuge de la Sorbonne, et l’explorateur norvégien Erling Kagge puise dans ses souvenirs de l’immensité antarctique, lieux où tous deux ont tenté de fuir | Flows well Très bien rendu, d'autant que l'original était très confus. | Antoine Guillemain | |
-3 +1 3 Les crieurs de journaux ne laissaient pas leur marchandise en tas muets mais faisaient l’article à tue-tête, | Flows well Very good translation | Henri-Axel Carlander | |
+6 tout ce qui pourra la soustraire à ce vide inconnu | Flows well Very good translation | Henri-Axel Carlander | |
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+3 1 Grand | Syntax La suite étant "c'est ce", commencer sans déterminant est étrange. | Damien Poussier | |
+6 1 Grand sujet de notre époque, du moins dans les pays industrialisés, c’est ce profond désir de silence que nous éprouvons sans jamais le trouver | Syntax "Grand sujet de notre époque, c'est ce..." n'est pas du bon français. | Alexandre Hanin | |
Grand sujet de notre époque, du moins dans les pays industrialisés, c’est | Syntax akward | Fanny Ewann No agrees/disagrees | |
le | Inconsistencies "Le trouver" = trouver le désir ?? | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
vrombissements de la rue | Inconsistencies OK on peut considérer ça comme une métonymie mais ce choix ne me plaît pas beaucoup... la rue ne vrombit pas, ce sont les véhicules. | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
incessants | Spelling "Interminable" semble plus péjoratif que "incessant" | Venance NIAMKE No agrees/disagrees | |
+4 2 les annonces version numérique | Other Pas très élégant au niveau du style. | Anne Gaujard-Scott | |
-1 1 qui nous laisse étourdis | Other Style lourd. Pourquoi ne pas faire court avec "étourdissante" ? | Philippe ROUSSEAU | |
à force de | Syntax Pas très français. "S'épuise de bruit" serait plus naturel. | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
espaces sauvages | Inconsistencies C'est plutôt l'aspect "desolate and inoccupied" exprimé par "the wilds" que l'aspect "sauvage" qu'il fallait faire ressortir ici à mon avis, vu ce que dit le texte. | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
l’immensité antarctique | Mistranslations Wastes: "a wild region or tract of land; desolate country, desert, or the like." (Dictionary.com). Traduction pas mauvaise mais il manque le côté "désolé". | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
-1 +1 1 Histoire du silence | Punctuation "Histoire du silence" | Dieezah | |
des | Other du pneu (on parle de la découverte : plutôt au singulier) | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
+1 Avant qu’on ne s’isole volontairement sur les téléphones portables | Other Traduction littérale qui sonne mal. | Alexandre Hanin | |
en tas muets | Spelling Bizarre cet adjectif "muet" pour un tas. Il ne peut que l'etre. Je propose "s'empiler" pour remplacer "en tas muets". | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
-1 +1 1 tas | Inconsistencies Leur marchandise = leurs journaux. On dit "une pile de journaux" en français et pas "un tas de journaux", donc le terme "tas" me semble impropre. | Antoine Guillemain | |
-1 1 ambulants | Mistranslations Rien n'indique que ces marchands soient "ambulants" | Alexandre Hanin | |
| Other À laisser au singulier (on vend forcément plusieurs cerises et plusieurs violettes ensemble, mais pas forcément plusieurs maquereaux) | Antoine Guillemain | |
-1 +1 1 Opéra | Spelling S'agissant du bâtiment, la majuscule est contre-indiquée. | Alexandre Hanin | |
-1 1 Aujourd’hui, ils ne chantent plus. | Other Enchaînement gauche des 2 dernières phrases du paragraphe. | Alexandre Hanin | |
-1 +7 1 dont se plaignaient aussi les siècles précédents | Inconsistencies Il me semble qu'il fallait ici un peu s'éloigner de l'anglais, car le verbe "se plaindre" peut difficilement se concilier avec le sujet "les siècles" en français, même dans une figure de style. | Anne Gaujard-Scott | |
+2 1 mais celui | Grammar errors La forme correcte est "que celui" | Alexandre Hanin | |
+1 celui de la frénésie occupant l’espace où le silence pourrait s’imposer | Other Phrase très alambiquée... | Antoine Guillemain | |
-1 1 s’imposer | Spelling le silence ne s'impose pas de lui-même. Il règne. | Philippe ROUSSEAU | |
+1 Sans perdre de vue un autre paradoxe | Other Début de phrase surprenant et discutable. | Alexandre Hanin | |
| Other Terme spécialisé et pas très joli. Il me semble que "forêt de pins" aurait été plus élégant. | Antoine Guillemain | |
| Spelling Pour exprimer le mouvement de sortie, je préfère "désertée" | Philippe ROUSSEAU | |
+1 1 , | Punctuation Il manque un tiret fermant. Les tirets ne sont de toute façon pas adéquats dans ce cas précis. | Alexandre Hanin | |
sa venue | Other Un peu lourd et choix de terme malheureux, à mon sens. | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
-1 +1 1 ouïe | Inconsistencies Plutôt "oreille"... "Se raccrocher" étant un verbe de préhension, on s'attend plutôt à l'associer à une partie du corps concrète qu'à l'un des cinq sens, plus abstraits. (On dirait plus volontiers "nos mains se raccrochent à la corde" que "notre (sens du) toucher se raccroche à la corde", par ex.). | Antoine Guillemain | |
+3 Les gens aspirent au silence mais pas tant que ça | Other Maladroit | Alexandre Hanin | |
| Non-finalist entries The following entries were not selected by peers to advance to finals-round voting. Une des problématiques de notre époque, du moins dans les pays développés, est que les gens ont soif de silence mais qu'ils n'en trouvent pas. Le vrombissement des moteurs, les sonneries incessantes des téléphones, les annonces vocales dans les bus et les trains, les télévisions qui braillent même dans les bureaux déserts sont une source sans fin de distraction. Les Hommes sont épuisés par le bruit et recherchent ardemment le silence, que ce soit dans la nature, dans l'immensité de l'océan ou lors de retraites dédiées à la quiétude et à la concentration. Alain Corbin, professeur d'histoire, écrit sur son refuge de la Sorbonne et Erling Lagge, explorateur norvégien, sur ses souvenirs du désert en Antartique, où tous deux ont essayé de trouver une échappatoire. Et pourtant, comme M. Corbin le mentionne dans son livre « A History of Silence », il n'y a probablement pas plus de bruit qu'avant. Avant les pneumatiques, les rues étaient envahies par le bruit assourdissant des roues métalliques et des fers à cheval sur les pavés. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones portables, les conversations résonnaient dans les bus et les trains. Les vendeurs de journaux, eux, ne laissaient pas leur marchandise empilée en silence, ils en faisant l'article en s'égosillant, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereau frais. Le théâtre et l'opéra étaient une cacophonie de hourras et de huées. Même à la campagne, les paysans chantaient pendant le labeur. Ils ne le font plus désormais. Ce qui a changé, ce n'est pas tant le niveau sonore, dont les siècles précédents se sont également plaint, mais le niveau de distraction, qui occupe l'espace que le silence pourrait envahir. Ici se dresse un autre paradoxe, puisque lorsque le silence occupe l'espace, dans les profondeurs d'une forêt de conifères, dans un désert aride, dans une pièce soudainement vide, il est plus souvent perturbant qu'apprécié. L'appréhension s'insinue, les oreilles sont à l'affût de tout bruit, qu'il s'agisse du crépitement d'un feu, du pépiement d'un oiseau ou du bruissement des feuilles, pour éviter ce vide qui leur est inconnu. Les gens veulent du silence mais pas trop. | Entry #22660 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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+1 une cacophonie de hourras et de huées | Good term selection | Laurence Dana | |
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problématiques | Other Le terme problématique est sous toutes les langues! Pourquoi ce choix? | yogim No agrees/disagrees | |
dans la nature | Other Un peu trop faible pour 'in the wilds' à mon avis. | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
-1 1 histoire, | Mistranslations Grammar and translation mistake. Without the capital H, histoire means "story", whereas "Histoire" is the science studying the facts of all that happened to humans over the centuries. | Dieezah | |
dresse un autre paradoxe | Other Le choix du verbe "dresser" est très discutable. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
lorsque le silence occupe l'espace | Omission La nuance de "does" n'est pas rendue. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
dans un désert aride | Inconsistencies Pleonasm - Option : "dans l'aridité d'un désert" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
ans un désert aride | Inconsistencies Pleonasm - Better option: "dans l'aridité d'un désert" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
| C’est un son de cloche que l’on entend souvent de nos jours, tout au moins dans les pays développés : les gens recherchent désespérément le silence sans pouvoir le trouver. Le vacarme de la circulation, le bip incessant des téléphones, les annonces débitées par des voix de synthèse dans les autobus et dans les trains, les télévisions qui beuglent – même dans les bureaux inoccupés – sont une mitraillade sonore ininterrompue et une inépuisable source de distraction. L’humanité se saoule de bruit et rêve du contraire : tantôt d’une retraite à mille milles de toute terre habitée, tantôt du grand large, tantôt d’un ermitage voué au calme et au recueillement. Professeur d’histoire, Alain Corbin écrit depuis son refuge de la Sorbonne, et l’explorateur norvégien Erling Kagge consigne les souvenirs qu’il garde des solitudes désolées de l’Antarctique. Deux lieux où les deux hommes ont tenté de trouver asile. Pourtant, observe Alain Corbin dans son "Histoire du silence : De la Renaissance à nos jours", le monde n’est sans doute pas plus bruyant qu’auparavant. Avant l’apparition du pneumatique, c’était le fracas assourdissant des roues ferrées et des fers à cheval sur le pavé qui emplissait les rues des villes. Avant l’isolement volontaire permis par les téléphones portables, les autobus et les trains résonnaient du bruit des conversations. Les crieurs de journaux n’empilaient pas muettement leur marchandise mais faisaient leur réclame à tue-tête, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereau frais. Au théâtre et à l’opéra, les vivats et les huées se confondaient dans le chaos général. Même dans les campagnes, les paysans chantaient en besognant. Aujourd’hui, ils ne chantent plus. Ce qui a changé, ce n’est pas tant le volume sonore, dont on se plaignait déjà aux siècles derniers, mais le nombre de distractions qui envahissent l’espace autrefois occupé par le silence. On entrevoit ici un autre paradoxe, car lorsque le silence prend effectivement toute la place – au plus profond d’une forêt de pins, dans les sables nus du désert, dans une pièce soudain vidée de ses occupants –, il s’avère souvent plus troublant que bienvenu. Un sentiment d’appréhension nous gagne ; l’oreille se raccroche instinctivement au moindre bruit – au crépitement plaintif d’un feu, à un cri d’oiseau, au murmure des feuilles – qui puisse la délivrer de ce vide inconnu. Les gens veulent du silence, mais point trop n’en faut. | Entry #23734 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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Le vacarme de la circulation | Good term selection | yogim No agrees/disagrees | |
Le vacarme de la circulation, | Flows well | Fanny Lucania No agrees/disagrees | |
+3 les annonces débitées par des voix de synthèse | Good term selection | Michael-Paris | |
+1 consigne les souvenirs qu’il garde des solitudes désolées de l’Antarctique | Flows well | Michael-Paris | |
Deux lieux où les deux hommes ont tenté de trouver asile. | Flows well | Fanny Lucania No agrees/disagrees | |
+2 "Histoire du silence : De la Renaissance à nos jours" | Good term selection C’est effectivement sous ce tritre que le livre est paru en France ! | Michael-Paris | |
fracas assourdissant | Good term selection | Fanny Lucania No agrees/disagrees | |
au crépitement plaintif d’un feu | Good term selection | Fanny Lucania No agrees/disagrees | |
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-2 2 les gens recherchent désespérément le silence sans pouvoir le trouver. | Other "les gens recherchent désespérément un silence introuvable" aurait été plus léger. | Alexandre Hanin | |
-1 1 Professeur d’histoire, Alain Corbin écrit depuis son refuge de la Sorbonne, et l’explorateur norvégien Erling Kagge | Syntax "Professeur d'histoire, Alain Corbin... et l'explorateur norvégien Erling..." : synthaxe louche. | Alexandre Hanin | |
-2 1 Deux lieux où les deux hommes ont tenté de trouver asile. | Other L'enchaînement des 2 dernières phrases du paragraphe manque sérieusement de fluidité. | Alexandre Hanin | |
-1 1 c’était | Other L'usage de "c'était" ne me semble pas pertinent. Il suggère une opposition à un élément antérieur en réalité inexistent (p. ex., "Aujourd'hui, les rues résonnent du bruit des moteurs ; auparavant, c'était le fracas...") | Alexandre Hanin | |
-2 +1 3 crieurs | Other Fait double emploi avec "faisaient leur réclame à tue-tête". L'un rend l'autre superflu. | Axel Yvan Amatagana | |
-2 +1 3 n’empilaient pas muettement leur marchandise | Other Cet adverbe muettement prête à confusion. | Jocelyne Cuenin | |
-2 1 Aujourd’hui, ils ne chantent plus. | Other Phrase accolée maladroitement à la précédente. | Alexandre Hanin | |
-1 1 aux siècles derniers | Inconsistencies Option : "au cours des siècles précédents" (car : "au siècle dernier" [sing.] fait réf. au XXeme siècle) | Helene Carrasco-Nabih | |
-1 1 autrefois | Mistranslations Modification à mon avis inutile du sens du texte original. | Alexandre Hanin | |
+1 lorsque le silence prend effectivement toute la place | Other Maladroit | Alexandre Hanin | |
-1 1 soudain vidée de ses occupants | Other "soudain vide" aurait été plus concis et élégant. | Alexandre Hanin | |
-1 1 – | Punctuation Deuxième utilisation de tirets dans ce paragraphe, ce qui est probablement commode pour l'auteur, mais peu naturel en français. | Alexandre Hanin | |
| Un thème de notre époque, tout du moins dans les pays développés, est la recherche désespérée de silence que les gens n'arrivent pas à trouver. Le bruit de la circulation, le bip incessant des téléphones, les annonces automatiques dans les bus et les trains, les postes de télévision qui hurlent même dans des bureaux vides, sont comme une source constante de vacarme et de distraction. L'espèce humaine s’épuise avec le bruit et aspire à son contraire - que ce soit dans la nature, en plein océan ou dans un sanctuaire isolé dédié au calme et à la concentration. Alain Corbin, un professeur d’Histoire et Erling Kagge, un explorateur norvégien, essaient tous deux de s’échapper, le premier en écrivant depuis son refuge à la Sorbonne et le second en se remémorant les vastes étendues de l’Antarctique. Et pourtant, comme l’indique M. Corbin dans « Histoire du silence », il n’y a probablement pas plus de bruit qu’autrefois. Avant les pneumatiques, les rues des villes étaient pleines du bruit assourdissant des roues cerclées de métal et des sabots ferrés sur la chaussée. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones portables, les bus et les trains résonnaient au bruit des conversations. Les marchands de journaux ne laissaient pas leurs marchandises se vendre en pile muette mais en vantaient plutôt les mérites en criant à pleins poumons, comme le faisaient les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l’opéra étaient un brouhaha de hourras et de huées. Même dans les campagnes, les paysans chantaient pendant leur labeur. Maintenant, ils ne chantent pas. Ce qui a changé ce n’est pas tant le niveau sonore, dont les siècles précédents se plaignaient également, mais le niveau de distraction qui occupe l’espace que le silence pourrait prendre. Se profile alors un autre paradoxe : lorsque le silence se répand– aux fins fonds d’une forêt de pins, dans un désert inhabité, dans une pièce soudainement libérée - il s'avère souvent plus perturbant que bienvenu. L’appréhension s’installe et instinctivement, l’oreille se tend sur n’importe quoi -que ce soit le crépitement d’un feu, le chant d’un oiseau, le bruissement de feuilles - pour se préserver de ce vide inconnu. Les gens veulent du silence mais pas tant que ça. | Entry #22553 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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-1 +3 2 source constante de vacarme et de distraction | Flows well | Nicole Guignon | |
-3 2 Histoire | Good term selection Many people seem unaware of the necessity to use a capital H here, in order to maintain the accurate meaning of the source text. Without it, it would translate into "story" instead of "history". I never thought so many translators would make the mistake. | Dieezah | |
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automatiques | Mistranslations automatisées | Dieezah No agrees/disagrees | |
hurlent | Other Oui, on comprend l'image donnée par ce mot, mais selon moi, on devrait trouver un autre équivalent! | yogim No agrees/disagrees | |
s’épuise avec le bruit | Syntax Pas très français. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
dédié | Grammar errors "Dédié" a un autre sens | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
pneumatiques | Other Appelons un pneu un pneu | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
Avant l'isolement volontaire sur les téléphones portables | Other Trop littéral, ne sonne pas bien en français. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
résonnaient au bruit | Other On peut "vibrer au bruit" ; "raisonner au bruit" est bcp plus discutable. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
pas | Other Outre le fait que la phrase tombe un peu à plat, "pas" doit être remplacé par "plus" | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 dont les siècles précédents | Syntax Ce ne sont pas les siècles qui se plaignaient | Alexandre Hanin | |
– | Punctuation Un petit problème avec les tirets. Moi, j'aime bien Alt 0150 + espace. | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
libérée | Other Une pièce se vide plus qu'elle ne se libère (en tout cas dans ce contexte) | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
l’oreille se tend sur n’importe quoi | Other Tournure très lourde | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
| Éprouver un intense besoin de silence et n’en trouver nulle part : voilà un lieu commun de notre époque, du moins dans le monde industrialisé. Le grondement du trafic, le bip-bip incessant des téléphones, les annonces automatiques dans les transports en commun, le vacarme de postes de télévision dans des bureaux pourtant désertés, sont autant de salves d’une distraction sans fin. L’humanité s’épuise de son propre bruit et recherche éperdument le contraire, que ce soit au cœur de la nature sauvage, sur les vastes océans ou par le biais d’une retraite quelconque consacrée au calme et à la concentration. Le professeur d’histoire Alain Corbin, qui écrit depuis son refuge à la Sorbonne, et l’explorateur norvégien Erling Kagge, qui relate ses souvenirs des grandes étendues inhabitées de l’Antarctique, ont tous deux tenté de trouver une échappatoire. Pourtant, comme Alain Corbin le fait remarquer dans son "Histoire du silence", il n’y a probablement pas plus de bruit aujourd’hui qu’il n’y en avait autrefois. Avant l’invention du pneu, les rues des villes étaient emplies du fracas assourdissant des roues cerclées de métal et des sabots sur le pavé. Avant l’isolement volontaire permis par les téléphones portables, les bus et les trains résonnaient du bruit des conversations. Les vendeurs de journaux ne se contentaient pas d’entreposer leur marchandise en une pile muette ; ils en faisaient au contraire la réclame à pleins poumons, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes ou de maquereau frais. Le tumulte des acclamations et des huées agitait les théâtres et les opéras. Même dans les campagnes, les paysans chantaient en besognant. Aujourd’hui, ils ne chantent plus. Ce qui a changé n’est pas tant le niveau de bruit, déjà source d’insatisfaction aux siècles précédents, que le niveau de distraction occupant l’espace que le silence serait susceptible d’investir. Là se dessine un autre paradoxe : lorsqu’il parvient à s’immiscer — au cœur d’une forêt de pins, au milieu de désert nu ou dans une pièce soudain abandonnée —, le silence dérange souvent plus qu’il ne s’apprécie. L’appréhension s’insinue. L’oreille se fixe instinctivement sur le chuintement du feu, le cri d’un oiseau, le bruissement des feuilles ou tout élément qui la sauvera de ce vide inconnu. Les gens ont envie de silence, mais pas tant que ça. | Entry #24224 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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-1 +3 1 Éprouver un intense besoin de silence et n’en trouver nulle part : voilà un lieu commun de notre époque, du moins dans le monde industrialisé. | Flows well | Katerina Theodoratou | |
que le niveau de distraction occupant l’espace que le silence serait susceptible d’investir | Flows well | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
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-1 1 automatiques | Mistranslations Ce mot ne figure pas dans le texte d'origine. Les annonces dans les transports sont loin d'être toujours automatiques. | Philippe ROUSSEAU | |
recherche éperdument le contraire | Mistranslations mal dit, trop près du texte. | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
-3 2 histoire | Mistranslations Une majuscule change le sens du mot. Histoire et non histoire (story). | Dieezah | |
sabots | Omission Le problème était que ces sabots étaient ferrés, concept omis dans la traduction. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
permis | Other style | Patytrsl No agrees/disagrees | |
entreposer | Mistranslations "Entreposer" suggère un stockage, ce qui n'est pas le cas ici. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 +1 que le niveau de distraction occupant l’espace que le silence serait susceptible d’investir | Spelling It doesn't flow well | Michael-Paris | |
+2 1 de désert nu | Spelling correct : "du désert nu", qui ne sonne pas bien de toute façon | Helene Carrasco-Nabih | |
-1 Les gens ont envie de silence, mais pas tant que ça. | Other Traduction littérale maladroite | Alexandre Hanin | |
| Le désir inassouvi de silence est l'une des marques de notre époque, à tout le moins dans les pays développés. Rugissement des moteurs, notifications incessantes des téléphones, voix de synthèse des bus et des trains, vacarme des téléviseurs que plus personne ne songe à éteindre… L’agression et la distraction sont permanentes. Abrutie de bruit, l’espèce humaine rêve de terres sauvages, d'océans immenses, d'oasis de calme et de recueillement où jouir de son absence. Le professeur d'histoire Alain Corbin et l’explorateur norvégien Erling Kagge se sont tous deux retranchés pour écrire : le premier à la Sorbonne, le second dans le souvenir des étendues désolées de l’Antarctique. Pourtant, comme le remarque M. Corbin dans son « Histoire du silence », il n'y a probablement pas plus de bruit aujourd'hui qu'hier. Avant l’avènement du pneu, le pavé des rues résonnait du fracas assourdissant des roues cerclées de métal et des fers des chevaux. Avant le repli sur soi propre à l’ère numérique, le brouhaha des conversations emplissait les bus et les trains. Loin de contempler muettement leurs marchandises empilées, les vendeurs de journaux en vantaient les mérites à gorge déployée, à l'instar des marchands de cerises, de violettes et de maquereau frais. Une cacophonie de hourras et de lazzis montait du théâtre et de l’opéra. Même la campagne s'animait du chant des paysans à la tâche, qui depuis se sont tus. Plus qu'à l'intensité du bruit, dont on se plaignait déjà aux siècles passés, le changement tient à l'intensité de la distraction, qui occupe tout espace que le silence menace d’envahir. On devine ici un autre paradoxe : lorsqu'il s'impose enfin, dans les profondeurs d’une forêt de pins, au beau milieu du désert ou dans une pièce soudain vide, le silence suscite souvent plus d'appréhension que de quiétude. L'angoisse monte ; instinctivement, l’oreille s'accroche au crépitement du feu, au gazouillis d'un oiseau, au bruissement des feuilles, à tout ce qui la soustrait à ce néant étranger. Le silence est un plaisir qui se savoure avec modération. | Entry #22388 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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cerclées de métal et des fers des chevaux. | Good term selection | Carine BOUTINARD No agrees/disagrees | |
Avant le repli sur soi propre à l’ère numérique | Flows well | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
contempler muettement leurs marchandises empilées | Flows well | Françoise Vogel No agrees/disagrees | |
On devine ici un autre paradoxe | Flows well | Françoise Vogel No agrees/disagrees | |
l’oreille s'accroche au | Other Bonne idée : l'oreille cherche un repère et s'accroche à des bruits mais j'aurais dit "se raccroche" | Carine BOUTINARD No agrees/disagrees | |
+1 Le silence est un plaisir qui se savoure avec modération. | Flows well Il aurait peut être fallu écrire Toutefois le silence est un plaisir que nous entendons savourer avec modération | Carine BOUTINARD | |
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-3 +1 3 l'une des marques de notre époque | Mistranslations Une autre, c'est Adidas, une autre Carrefour, une autre encore Rolex... ouff...y'en a plein! | Christophe Delaunay | |
-2 1 dans les pays développés | Mistranslations dans le monde développé | Thierry Bourguet | |
-1 +2 1 que plus personne ne songe à éteindre | Mistranslations trop éloigné du tecte source. Option "dans des bureaux vides" (ou : "désertés") | Helene Carrasco-Nabih | |
-1 1 calme et de recueillement où jouir de son absence. Le professeur d' | Mistranslations Histoire = history histoire = story... (as in storytelling) | Dieezah | |
-1 1 le premier à la Sorbonne, le second | Mistranslations Too far from the initial text. | Thierry Bourguet | |
-1 1 rues | Omission "rues des villes". Your translation doesn't permit to stick to the text. | Thierry Bourguet | |
+1 1 déployé | Syntax On rit "à gorge déployée". Ici "à tue-tête" conviendrait mieux. | Thierry Bourguet | |
-1 +1 1 maquereau | Spelling Il aurait été préférable de mettre maquereaux au pluriel | Sabine Bouladon | |
-1 1 s'animait | Mistranslations You must not poetise the initial text. | Thierry Bourguet | |
-1 1 Le silence est un plaisir qui se savoure avec modération. | Other Too far from the original text. | Thierry Bourguet | |
| Un sujet d'actualité, pour le moins dans nos sociétés développées : les gens recherchent le silence, mais ne peuvent le trouver. Le fracas de la circulation, l’incessante sonnerie des téléphones, le son numérique des annonces dans les bus et les trains, le vacarme des télévisions jusque dans les bureaux vides, sont une rumeur de fond et une distraction sans fin. Épuisée de bruit, la race humaine désire ardemment son opposé, que ce soit dans la nature, dans l’immensité des océans ou dans une retraite pleine de quiétude et de concentration. Alain Corbin, professeur d'histoire, et Erling Kagge, explorateur norvégien, ont tous deux tenté de s'évader par l’écriture, le premier depuis son refuge de la Sorbonne, le second dans ses souvenirs des contrées perdues de l'Antarctique. Cela étant, comme le souligne M. Corbin dans son ouvrage, "A History of Silence", il est probable qu’il n'y ait pas plus de bruit aujourd’hui qu’il n’y en eut par le passé. Avant les pneumatiques de nos voitures, les rues des villes claquaient du choc assourdissant des jantes métalliques des roues et du fer des chevaux sur les pavements de pierre. Avant de nous isoler volontairement sur nos téléphones mobiles, les transports publics résonnaient de conversations. De même, les marchands de journaux n'enfouissaient pas leurs quotidiens dans des piles muettes, ils les vendaient à la criée, tout comme les vendeurs de fruits, de fleurs ou de poissons frais. Le théâtre et l'opéra n’étaient qu’un chaos de hourras et de chahut. À la campagne, les paysans chantaient même en trimant aux labours. Ils ne chantent plus maintenant. Non, ce qui a changé, c'est moins le niveau du bruit, dont les siècles précédents se sont plaints aussi, que celui des distractions, ces envahisseurs d’un espace que pourrait occuper le silence. Or là réside cet autre paradoxe : lorsque le silence nous entoure - dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le sable nu d’un désert, dans une pièce soudainement inoccupée -, il devient volontiers plus importun que bienvenu. L’angoisse nous étreint ; instinctivement, pour échapper à cette absence inconnue, l'oreille se fixe sur n'importe quoi : un crépitement de flammes, un chant d'oiseau, un bruissement de feuilles. Certes, les gens appellent le silence, mais bien moins fort qu’ils le prétendent ! | Entry #23239 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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l’incessante sonnerie des téléphones | Flows well "sonnerie" est plus français que "bip" | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
Certes, les gens appellent le silence, mais bien moins fort qu’ils le prétendent | Good term selection c'est exactement l'idée mais sans coller au texte | Carine BOUTINARD No agrees/disagrees | |
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-2 1 jusque dans | Mistranslations "Jusque dans" suggests the sound comes from outside and reaches the empty offices, which is not at all what the source material is saying. | Dieezah | |
Épuisée de bruit | Spelling Ne se dit pas. Plutôt épuisé par le bruit. | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
+1 1 la race humaine | Mistranslations Fatal anglicisme. Correct : "Le genre humain", "L'humanité"... | Helene Carrasco-Nabih | |
+2 2 pleine | Inconsistencies "Pleine... de concentration": the two can't go together. | Axel Yvan Amatagana | |
ont tous deux tenté de s'évader par l’écriture, | Mistranslations They did not try to escape through writing | Elise Lignian No agrees/disagrees | |
"A History of Silence" | Mistranslations Une simple recherche > traduction du titre (un must !) | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
l est probable qu’il n'y ait | Spelling Lourd. Plutôt "il n'y a probablement pas plus..." | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
les pavements de pierre | Mistranslations "sur le pavé" sonne mieux | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
muettes | Spelling Comment une pile peut-elle être muette ? Plutôt "ils n'empilaient pas leurs quotidiens" | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
-2 +1 3 Non, ce qui a changé, c'est moins le niveau du bruit, dont les siècles précédents se sont plaints aussi, que celui des distractions, ces envahisseurs d’un espace que pourrait occuper le silence. | Other Very clumsy, with logical issues as well. Eg: "les siècles se sont plaints" | Axel Yvan Amatagana | |
| Un des grands sujets du moment, tout au moins dans les pays développés, est que les gens sont avides d'un silence qu'il ne peuvent trouver. Le grondement de la circulation, les téléphones qui sonnent sans arrêt, les annonces automatiques dans les trains et les autobus, les postes de télé qui beuglent, même dans les bureaux vides, tout cela constitue une agression continuelle et empêche de se concentrer. La race humaine s'éreinte elle-même à cause du bruit et aspire à son contraire, que ce soit dans les contrées sauvages, sur l'immensité de l'océan ou dans quelque retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d'Histoire, se réfugie dans la Sorbonne pour écrire, et l'explorateur norvégien Erling Kagge dans les souvenirs qu'il a des immensités désertiques de l'antarctique où tous deux ont tenté de s'échapper. Et pourtant, comme le signale M. Corbin dans "Histoire du silence", il n'y a probablement pas plus de bruit qu'il n'y en avait dans le temps. Avant l'apparition des pneus, les rues des villes retentissaient du bruit assourdissant des roues cerclées de métal et du claquement des sabots ferrés sur les pavés. Avant qu'on ne s'isole délibérément dans son téléphone portable, les bus et les trains résonnaient des bruits de conversation. Les vendeurs de journaux ne laissaient pas leur marchandise en piles muettes mais en faisaient la promotion à gorge déployée, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Théâtre et opéra n'étaient qu'une confusion de hourras et de huées. Et même à la campagne, les paysans trimaient en chantant. Ils ne chantent plus de nos jours. Ce n'est pas tant le niveau de bruit qui a changé, ce dont on se plaignait aussi au cours des siècles précédents, mais le degré de perturbation qui envahit les espaces que le silence pourrait occuper. Et c'est là que surgit un autre paradoxe, car lorsque ce dernier envahit vraiment l'espace, au plus profond d'une forêt de pins, dans le désert dépouillé de tout, dans une pièce évacuée soudainement, il s'avère qu'il perturbe bien plus qu'il n'est le bienvenu. L'appréhension s'insinue ; l'oreille se verrouille instinctivement sur n'importe quoi, que ce soit sur le crépitement du feu, le cri des oiseaux ou le bruissement des feuilles qui la protègeront de ce vide inconnu. Les gens veulent du silence, mais pas tant que ça. | Entry #22409 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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les gens | Mistranslations tous et chacun | veromarie No agrees/disagrees | |
sont | Mistranslations sommes | veromarie No agrees/disagrees | |
qu'il ne peuvent trouver | Mistranslations que nous ne pouvons trouver | veromarie No agrees/disagrees | |
les téléphones qui sonnent sans arrêt, | Syntax mettre "lessonneries incessantes des téléphones | veromarie No agrees/disagrees | |
automatiques | Inconsistencies Les annonces dans les transports ne sont pas systématiquement "automatiques". Elles peuvent être vocales et émaner du conducteur du train. | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
vides, tout cela constitue | Spelling cassure pas nécessaire - "...vides constituent..." convenait très bien | Emmanuel Puig Marty No agrees/disagrees | |
cela | Mistranslations ceci | veromarie No agrees/disagrees | |
s'éreinte elle-même | Grammar errors Pléonasme | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
sur l'immensité de l'océan | Mistranslations "sur les océans.. ou | veromarie No agrees/disagrees | |
+1 1 qu'il n'y en avait dans le temps | Spelling Style lourd et tres inegal | Patytrsl | |
+1 Avant qu'on ne s'isole délibérément dans son téléphone portable | Other Maladroit. On ne s'isole pas "dans" son portable. | Alexandre Hanin | |
-1 1 Ce n'est pas tant le niveau de bruit qui a changé, ce dont on se plaignait aussi au cours des siècles précédents | Other Accurate but a little clumsy. | Axel Yvan Amatagana | |
mais le degré | Syntax "Ce n'est pas tant le niveau... *que* le degré..." | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 1 perturbation | Mistranslations distraction = distraction ; pourquoi choisir "perturbation", dont le sens est un peu différent ? | Alexandre Hanin | |
ce dernier | Syntax "ce dernier" semble se rapporter à "paradoxe" dans cette traduction. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 +1 2 désert dépouillé de tou | Mistranslations Vraiment pas joli. Il y a tant de poux dans le désert ?? | Helene Carrasco-Nabih | |
+1 1 évacuée | Mistranslations "évacuée" a une connotation non véhiculée par le vacated du texte source. "Laissée vide" ou "vidée de ses occupants" est plus exact. | Axel Yvan Amatagana | |
+1 se verrouille instinctivement sur | Inconsistencies "se verrouille sur" : assez mal venu | Helene Carrasco-Nabih | |
-1 1 Les gens veulent du silence, mais pas tant que ça. | Other Littéral et maladroit | Alexandre Hanin | |
| Il est une quête des temps modernes, typique de nos sociétés dites « développées », qui semble vouée à l’échec : celle du silence. Le vacarme des engins motorisés sur la voie publique, les sonneries de portable qui retentissent à tout bout de champ, les annonces sonores diffusées en boucle dans les bus et les trains, les postes de télévision qui braillent même dans des bureaux vides sont tout autant de bruits qui nous assaillent et nous abrutissent sans répit. Paradoxalement, la race humaine étourdie par cette incessante cacophonie aspire au calme d’une nature sauvage, perdue au large d’un océan ou recluse dans quelque havre de tranquillité et de recueillement. L’historien Alain Corbin et l’aventurier norvégien Erling Kagge ont exploré cette thématique par écrit, l’un depuis son antre au sein de la Sorbonne, l’autre puisant dans son souvenir de l’immense continent Antarctique où tous deux se sont un jour retirés. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans "Histoire du Silence", rien ne prouve que le bruit d’aujourd’hui soit plus conséquent que celui de jadis. Bien avant que les pneumatiques n’envahissent les rues de nos villes, les pavés vibraient déjà au rythme d’assourdissants fers à cheval et de roues à jantes métalliques. Bien avant que nos contemporains ne leur préfèrent un tête-à-tête quasi-permanent avec leurs téléphones portables, les conversations allaient bon train dans les autocars et sur les rails. Les vendeurs de journaux n’étaient pas en reste, faisant l’article de leur gazettes et revues à la criée, à la manière des primeurs qui vantaient à qui mieux mieux les mérites de leurs cerises, violettes, ou maquereaux frais. Dans un autre registre, un brouhaha de hourrahs et de sifflets régnait au théâtre et à l'opéra. Le bruit n’épargnait pas non plus les campagnes où s’élevaient les chants des paysans qui travaillaient la terre. De nos jours, ces derniers ne chantent plus. Ce qui a changé n'est pas tant le niveau sonore ambiant, qui incommodait également nos ancêtres aux siècles précédents, mais bien notre attention constamment happée par une flopée de sons qui ne laissent aucune chance au silence de s’installer. Il s’agit bien là d’un autre paradoxe, car lorsqu’elle surgit au détour d'une forêt de pins, d’une étendue déserte, ou d’une pièce que l’on vient de quitter, l’absence de son dérange plus qu’elle n’apaise. Alors l’ouïe se met à guetter toute manifestation sonore qui pourrait calmer la sourde inquiétude issue de l’insondable néant acoustique, que ce soit le crépitement d’un feu, le pépiement d'un oiseau, ou encore le bruissement d’un feuillage. Les gens veulent le silence, à condition qu’il reste audible. | Entry #23797 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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-1 +1 1 Histoire du Silence | Flows well | Dieezah | |
-1 +3 notre attention constamment happée | Flows well C'est très heureux de changer de point de vue et d'éviter le mot distraction | Nicole Guignon | |
| Flows well Je trouve judicieux de ne pas traduire par désert, le vrai désert étant loin de notre univers quotidien dont il est question ici. | Nicole Guignon | |
le pépiement d'un oiseau | Good term selection | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
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+3 Il est une quête des temps modernes, typique de nos sociétés dites « développées », qui semble vouée à l’échec : celle du silence | Other Plusieurs problèmes, à mon avis : "dites" est une surtraduction ; l'énoncé est inutilement compliqué. | Axel Yvan Amatagana | |
+1 Le vacarme des engins motorisés sur la voie publique, les sonneries de portable qui retentissent à tout bout de champ, les annonces sonores | Other Phrase trop longue | Alexandre Hanin | |
Paradoxalement | Mistranslations Je ne vois d'où sort ce "paradoxalement" | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
au large d’un océan | Mistranslations on the wide ocean, au large de = au delà de | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
L’historien Alain Corbin et l’aventurier norvégien Erling Kagge ont exploré cette thématique par écrit, | Other Phrase trop longue et confuse | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
+1 où tous deux se sont un jour retirés | Other Sans virgule, on est amené à penser que Corbin aussi a cherché refuge dans l'Antarctique. | Jocelyne Cuenin | |
les pavés vibraient déjà au rythme d’assourdissants fers à cheval et de roues à jantes métalliques | Other Maladroit | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
+1 Bien avant que nos contemporains ne leur préfèrent un tête-à-tête quasi-permanent avec leurs téléphones portables | Other Périphrase forcée | Alexandre Hanin | |
primeurs | Inconsistencies Si on peut parler de primeurs pour les marchands, il n'en reste pas moins que les primeurs sont des fruits et légumes... et pas des poissons. | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
travaillaient la terre | Other Ou faisaient autre chose... | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
issue de l’insondable néant acoustique | Other Tout cela s'éloigne un peu trop du texte à traduire. | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
| L’une des grandes questions de notre époque touchant tout du moins le monde développé se pose lorsque les gens recherchent le silence mais demeurent incapables de le trouver. La circulation vrombissante, les sonneries incessantes des téléphones, les annonces préenregistrées dans les bus et les trains et le charivari des postes de télévision, qui perturbe même la quiétude de locaux déserts, se superposent en un tapage et une agitation sans fin. L’humanité est épuisée par le bruit et recherche son antipode, que ce soit dans les zones sauvages ou le vaste océan, ou encore dans un lieu de refuge dédié au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit sur son refuge en Sorbonne tandis que l’explorateur norvégien Erling Kagge couche sur papier ses mémoires du désert antarctique, lieux où tous deux ont cherché à s’échapper. Et pourtant, comme l’explique M. Corbin dans son livre « A History of Silence », il n’y a probablement guère plus de bruit qu’auparavant. Avant l’arrivée des roues pneumatiques, le résonnement sourd des roues cerclées de métal et du martèlement des sabots des chevaux sur la pierre se répercutaient dans les rues urbaines. Avant le phénomène d’isolement provoqué par les téléphones portables, les conversations foisonnaient dans les bus et les trains. Les marchands de journaux ne se contentaient pas de laisser des piles muettes de papier derrière eux mais les promouvait à cor et à cri, de même que les marchands de cerises, de violettes et de maquereau frais. Le théâtre et l’opéra étaient le siège d’un chaos d’acclamations et de huées. Même à la campagne, les paysans chantaient alors qu’ils trimaient. Ils ne chantent guère plus à présent. Ce qui a changé, ce n’est pas tellement le niveau de pollution sonore, dont on se plaignait tout autant au cours des précédents siècles, mais plutôt celui des distractions occupant l’espace que le silence aurait pu habiter. Un autre paradoxe se dessine, car lorsque le silence est là, au plus profond d’une forêt de pins, dans un vaste désert ou dans une pièce soudainement vide, il en est souvent plus perturbant que bienvenu. La terreur s’insinue, l’oreille se fixe instinctivement sur n’importe quel son, le grésillement du feu, le pépiement des oiseaux ou le bruissement des feuilles, qui le sauvera de cette vacuité étrangère. Les gens désirent certes le silence, mais pas à ce point. | Entry #24151 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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-1 celui des distractions occupant l’espace que le silence aurait pu habiter | Flows well | Pascaline Merten | |
le pépiement des oiseaux | Good term selection | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
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-1 +1 1 L’une des grandes questions de notre époque touchant tout du moins le monde développé se pose lorsque les gens recherchent le silence mais demeurent incapables de le trouver | Other Lourd | Alexandre Hanin | |
lieu de refuge | Mistranslations "refuge" tout simplement. | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
mémoires du désert antarctique | Mistranslations souvenirs | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
+4 1 « A History of Silence » | Omission Le livre est écrit en français à l'origine. | Jocelyne Cuenin | |
guère plus de bruit qu’auparavant | Omission aujourd'hui | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
résonnement sourd | Mistranslations fracas assourdissant | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
sabots | Omission Ce n'est pas tant le sabot qui faisait du bruit que le fer à cheval. | Pascaline Merten No agrees/disagrees | |
foisonnaient | Mistranslations Il manque l'idée de bruit | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
maquereau | Spelling "maquereaux", le pluriel passe mieux. | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
| Un des sujets dans l’air du temps, en tous cas dans le monde développé, c’est ce grand besoin de silence et l’impossibilité de le trouver. Le rugissement de la circulation, les bips incessants des téléphones, les annonces audionumériques dans les bus et les trains, les postes de télé qui braillent dans les bureaux vides n’en finissent pas de nous nous agresser et de nous distraire. Le genre humain se fatigue lui-même du bruit et n’a d’envie que de son contraire, que ce soit dans la nature sauvage, au milieu de l’océan ou dans quelque retraite dédiée a l’immobilité et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’Histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne, et Erling Kagge, explorateur norvégien depuis ses souvenirs du désert de l’Antarctique, où tous deux on tente de trouver une échappatoire. Et pourtant comme M Corbin le fait remarquer dans « Une Histoire du Silence » (« A History of Silence »), il y a probablement moins de bruit qu’il n’y en avait autrefois. Avant les pneumatiques, les rues des villes étaient envahies de bruits métalliques assourdissants des roues en fer et fers à cheval sur les dalles. Avant que l’on cherche à se couper du monde volontairement grâce aux téléphones mobiles, les bus et les trains bourdonnaient de conversations. Les vendeurs de journaux ne vendaient pas leur marchandise en silence mais en faisaient la promotion en criant a plein tube, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes ou de maquereau frais. Au théâtre et à l’opéra sonnait un brouhaha chaotique et assommant. Jusque dans les campagnes, ou les payants chantaient en labourant. Aujourd’hui ils ne chantent plus. Ce qui a changé n’est pas tant le niveau du bruit dont on se plaignait tout autant aux siècles derniers, mais le niveau de distraction qui occupe l’espace que le silence pourrait envahir. Ici se dresse un autre paradoxe, car lorsque le silence nous envahit en effet – dans les profondeurs d’une forêt, dans la nudité du désert, dans une pièce soudainement évacuée, on le trouve plus troublant que bienvenu. L’appréhension s’insinue; l’oreille automatiquement se concentre sur tout, que ce soit le crépitement du feu, le chant d’un oiseau ou le crissement des feuilles, tout ce qui pourrait la sauver de l’inconnu du vide. On veut du silence, point trop n’en faut. | Entry #24187 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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-3 2 professeur d’Histoire | Good term selection Unlike many, the translator has avoided the pitfall of writing "Histoire" without the capital H, which would have been a mistranslation. Indeed, "histoire" means "story", not "History". | Dieezah | |
| Other C'est mieux avec un substantif qu'avec 'désert nu' à mon avis. | Jocelyne Cuenin | |
On veut du silence, point trop n’en faut | Flows well | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
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en tous cas dans le monde développé | Mistranslations maladroit. "Tout au moins dans les pays développés" coule mieux | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
’envie | Spelling Cette fuite du bruit est plus forte qu'une envie passagère. Je traduirais plutôt par "aspire à son contraire ou à son opposé" | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
concentration | Mistranslations Je traduirais plutôt par "méditation" | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
désert | Omission le mot 'naked' en anglais a été sauté | Sabine Bouladon No agrees/disagrees | |
+2 2 on tente | Grammar errors Certainement un problème de correction automatique. | Jocelyne Cuenin | |
échappatoire | Spelling mot connoté négatif, refuge plutôt | Nicole Guignon No agrees/disagrees | |
il y a probablement moins de bruit qu’il n’y en avait autrefois | Mistranslations "There are no more noise" doesn't mean that "there are less noise" | Elise Lignian No agrees/disagrees | |
-1 +1 1 l’on cherche à se couper du monde | Spelling excessif, on se coupe de son entourage immédiat | Nicole Guignon | |
’on cherche à se couper du monde volontairement grâce aux téléphones mobiles | Inconsistencies L'idée de se couper du monde n'est pas exprimée dans le texte originel. Il s'agit de s'isoler sur son portable, et ce peut très bien n'être que pour une recherche d'information. | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
en silence | Spelling L'idée "on a mute pile" n'est pas traduite | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
en criant a plein tube | Mistranslations Lourd et très familier. Proposition : en faisaient la promotion à la criée | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
-2 1 maquereau | Grammar errors should be in the plural, maquereaux | Sabine Bouladon | |
+3 2 payants | Spelling erreur de frappe : paysants – ou bien problème de correction automatique | Jocelyne Cuenin | |
automatiquement | Mistranslations Plutôt "instinctivement" ou "spontanément" et déplacé après "se concentre" | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
| Nous connaissons actuellement, du moins dans le monde développé, une soif de silence que l’on n’arrive à assouvir. Le grondement de la circulation, les bips incessants des téléphones, les annonces vocales numériques dans les bus et les trains, le son des postes de télévision qui remplit les bureaux mêmes vides constituent des distractions et des agressions sans relâche. La race humaine est en train de s’exténuer par le bruit et recherche l’opposé — que ce soit au fin fond de la nature, au milieu de l’océan ou dans quelconque retraite dédiée au calme et à la méditation. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, explorateur norvégien, relate ses souvenirs des étendues glacées de l’Antarctique, lieux dans lesquels chacun a tenté de s’échapper. Et pourtant, comme M. Corbin nous le fait remarquer dans « Histoire du silence », il n’y a probablement pas plus de bruit aujourd’hui qu’auparavant. Avant l’invention des pneumatiques, les roues et les sabots ferrés frappaient les pavés et résonnaient dans les rues des villes. Avant que notre attention ne fût accaparée par les écrans de nos téléphones, les bus et les trains étaient animés de nos conversations. Les journaux aujourd'hui distribués en liasses muettes se vendaient alors à la criée, tout comme les cerises, les violettes ou les maquereaux frais. Les salles de théâtres et les opéras étaient un brouhaha de vivats et de chahuts. Même dans les campagnes, les paysans chantaient alors qu’ils s’échinaient au labeur. Aujourd’hui, ils ne chantent plus. Ce qui a changé, ce n’est pas tant le niveau de bruit, puisque les siècles précédents en souffraient déjà, mais le niveau de distraction qui occupe le vide que le silence pourrait envahir. Et là apparaît un autre paradoxe, car lorsque cette invasion a lieu — au plus profond d’une forêt de pins, dans l’infinité du désert, dans une pièce soudainement vide — le silence s’avère être plus troublant que bienvenu. L’angoisse s’installe ; l’ouïe s’accroche instinctivement sur le moindre son, que ce soit le crépitement d’un feu, un cri d’oiseau ou encore le froissement des feuilles, n’importe quel bruit qui pourrait l’extraire de ce mystérieux néant. Nous convoitons le silence, mais pas tant que cela. | Entry #22642 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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+1 Nous connaissons actuellement, du moins dans le monde développé, une soif de silence | Flows well | yogim | |
lieux dans lesquels chacun a tenté de s’échapper. | Flows well A évité de créer une ambiguïté. | Pascaline Merten No agrees/disagrees | |
les paysans chantaient alors qu’ils s’échinaient au labeur. | Flows well | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
crépitement d’un feu | Good term selection | patrice genot No agrees/disagrees | |
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-1 +4 3 que l’on n’arrive à | Other "Nous" et "que l'on". Un peu lourd | Patytrsl | |
ocales | Inconsistencies Ce mot n'est pas à traduire dans le texte-source, qui fait référence à tout type d'annonce numérique | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
| Inconsistencies Surinterprétation. Aucun mot n'indique des agressions dans le texte originel. Il est seulement question de "distractions". | Philippe ROUSSEAU | |
mais | Syntax que, et non mais : "ce n'est pas tant le niveau de bruit...que le niveau de distraction occupant le vide..." | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
invasion | Spelling invasion est connoté agressif, ne convient pas | Nicole Guignon No agrees/disagrees | |
| Le thème est dans l’air du temps, du moins dans les pays développés : les gens ont soif de silence mais n’en n'ont nulle part le loisir. Le chahut de la circulation, l’animation incessante des téléphones, les litanies d’annonces numériques à bord des bus et trains, et le vacarme des téléviseurs même à l’intérieur de bureaux vides, sont autant d’émanations sonores qui agressent et distraient en continu. L’humanité est fatiguée du bruit et aspire à son contraire, qu’il faille le chercher dans la nature, en pleine mer ou dans quelque retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge à la Sorbonne, et Erling Kagge, lui explorateur norvégien, puise dans ses souvenirs des ruines de l’Antarctique, où les deux hommes auront été conduits par leur désir de retranchement. Et pourtant, comme le souligne Corbin dans son « Histoire du silence », le monde d’aujourd’hui n’est probablement pas plus bruyant que celui d’autrefois. Avant les pneumatiques, les rues des villes vibraient au claquement assourdissant des jantes métalliques et des fers à cheval sur la pierre. Avant l’isolement volontaire sur les téléphones mobiles, bus et trains frétillaient à la cadence effrénée des conversations. Les marchands de journaux ne se contentaient pas de disposer leurs titres sur de silencieux étals, mais les claironnaient à pleins poumons, méthode qu'utilisaient aussi les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Au théâtre comme à l’opéra, c’était l’avalanche de hourras et de huées. Et même à la campagne, les paysans faisaient leur besogne en chantant. Ils ne chantent plus, à présent. Ce qui a changé, ce n’est pas tant le niveau de bruit, déjà problématique dans les siècles passés, mais le niveau de distraction, qui vole au silence l’espace qu'il aurait pu envahir. Et le paradoxe est bien là : quand enfin le silence prend place, au fin fond d’une forêt de pins, au milieu d’un désert vierge, ou dans une pièce soudainement vidée de ses occupants, il charrie souvent le malaise plutôt que le bien-être. L’angoisse s’installe. L’oreille s’accroche instinctivement au moindre bruit – sifflement de flammes, cri d’oiseau ou murmure de feuillage – qui l’arrachera à cette étrangère sensation de néant. Les gens veulent le silence, mais pas tant que ça. | Entry #22784 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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-2 +1 3 ont soif de silence mais n’en n'ont nulle part le loisir | Mistranslations "avoir le loisir (de la soif?) du silence? Français natif?? | Christophe Delaunay | |
-1 1 n’en n'ont nulle part | Grammar errors écrit un peu trop vite ici (n'en ont nulle part) | Jocelyne Cuenin | |
l’animation | Mistranslations Trop éloigné du texte original. | Anne Gaujard-Scott No agrees/disagrees | |
émanations sonores | Other Association inusuelle qui frise le bizarre. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 1 ’histoire | Mistranslations history = Histoire (with capital H) story/stories/tales = histoire(s) | Dieezah | |
| Punctuation Si c'est emphatique, une virgule après le 'lui' serait nécessaire, je pense. Mais bon, c'est juste que j'ai suivi quelques cours de formation pour être correctrice, et je ne peux pas m'empêcher de faire mes commentaires. Je ne cherche pas de punching ball :-) | Jocelyne Cuenin | |
-1 1 où les deux hommes auront été conduits par leur désir de retranchement. | Other Indigeste et, à mon avis, faux. | Alexandre Hanin | |
-1 1 pneumatiques | Other Ce qu'on appelle d'ordinaire des "pneus" | Alexandre Hanin | |
au | Mistranslations "vibraient du" ou plutôt : "étaient assourdis par..." | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
à la cadence effrénée des conversations | Other Ou comment faire compliqué quand on peut faire simple | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
titres | Mistranslations "Titres" n'est pas synonyme de "journaux" | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 +1 1 silencieux | Other a pile being always silent, it should have been translated differently | Henri-Axel Carlander | |
-1 1 claironnaient | Grammar errors On ne "claironne" pas des journaux | Alexandre Hanin | |
méthode qu'utilisaient aussi | Other Périphrase maladroite | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 1 Et le paradoxe est bien là | Mistranslations Ce n'est pas ce que dit le texte source | Alexandre Hanin | |
charrie | Other "charrier le malaise", passe encore, mais "charrier le bien-être", non. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 1 sifflement de flammes | Other Curieuse façon de décrire le son du feu | Alexandre Hanin | |
| La tendance observée du moment, du moins dans les pays développés, montre que les gens ont une soif de silence, mais n'arrive pas à l'étancher. Le rugissement de la circulation, les incessantes sonneries des téléphones, les voix numériques des annonces dans les bus et les trains, le son au maximum des télévision allumées, parfois même dans des bureaux vides, sont une pile increvable et une gêne. La race humaine s'épuise avec du bruit et n'espère que son contraire, que ce soit dans la nature, l'immensité de l'océan ou dans quelque retraite dédiée au silence et à la méditation. Alain Corbin, professeur d'histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne, et l'explorateur norvégien Erling Kagge, de ses souvenirs des déserts de l’Antarctique, territoires où tous le deux ont essayé de s'échapper. Pourtant, comme Mr Corbin le précise dans son livre "Histoire du silence", il n'y a probablement pas plus de bruit qu'autrefois. Avant les pneus, les rues des villes étaient emplies du claquement assourdissant des roues ferrées et des fers-à-cheval sur les pavés. Avant cet isolement volontaire créé par les téléphones portables, les bus et les trains résonnaient de conversations. Les vendeurs de cerises, de violettes, de maquereaux frais, de journaux ne laissaient pas leur marchandise en une pile muette, mais en faisaient l'article haut et fort. Au théâtre et à l'opéra ce n'étaient qu'un tohu-bohu de cris de joie et de chahutage. Même à la campagne, les paysans chantaient tout en s'épuisant au labeur. Ils ne chantent plus désormais. Ce qui a changé n'est pas tellement le niveau de bruit, dont les siècles précédents se plaignaient également, mais le niveau de perturbation qui occupe l'espace que le silence pourraient envahir. Ici apparaît un autre paradoxe, car quand il se répand—dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert aride, dans une pièce soudainement vidée de ses occupants—il s'avère plutôt dérangeant qu'apprécié. C'est là que la peur s'insinue; l'oreille s'accroche instinctivement à tout ce qui la sauverait de ce vide inconnu : le crépitement du feu, le cri d'un oiseau ou le bruissement des feuilles. Les gens veulent du silence, mais pas trop. | Entry #22637 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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'immensité de l'océan ou dans quelque retraite dédiée au silence et à la méditation | Flows well | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
claquement assourdissant des roues ferrées | Flows well | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
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tendance observée du moment, du moins dans les pays développés, montre | Syntax "La tendance observée montre" est une formule douteuse. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 +3 1 rugissement de la circulation | Mistranslations Grrrr fait la Jaguar de mon voisin!! | Christophe Delaunay | |
pile increvable | Other Expression trop familière et inappropriée ici. Les annonces, les TV, etc, ne sont pas des piles, mais fonctionnent à l'image d'une pile... | Philippe ROUSSEAU No agrees/disagrees | |
territoires | Other Je ne qualifierais pas la Sorbonne de "territoire" | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
+2 1 fers-à-cheval | Punctuation Je crois que les traits d'union ne sont pas nécessaires. | Jocelyne Cuenin | |
en une pile muette | Mistranslations Modification du texte source. Empiler des cerises, faut le faire ! | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
— | Punctuation Mauvaise utilisation des tirets | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 1 Les gens veulent du silence, mais pas trop. | Other Maladroit | Alexandre Hanin | |
| À notre époque, dans nos sociétés modernes, du moins, nous avons soif d’un silence que nous ne parvenons pas à trouver. Le grondement de la circulation, les téléphones portables et leurs incessantes sonneries, les voix synthétiques des annonces dans les transports en commun, le beuglement des écrans de télévision jusque dans les bureaux vides, nous inondent de vacarme et de distraction. L’humanité s’épuise dans ce bruit ambiant et aspire à son contraire ; à la faveur d’une évasion en pleine nature sauvage, vers le grand large ou dans un lieu de retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne, et Erling Kagge, est un explorateur norvégien écrivant à partir de ses souvenirs des débris de l’Antarctique, où tous deux ont cherché à s’échapper. Cependant, il n’y a sans doute pas plus de bruit qu’avant, signale le professeur Corbin dans son ouvrage « Histoire du silence ». Avant que les roues cerclées de fer ne deviennent pneumatiques, les pavés des rues de nos villes étaient martelés par les sabots des chevaux et les roues des voitures qu’ils tiraient. Avant que chacun ne s’isole, penché sur son téléphone portable, les autobus et les trains s’animaient de multiples conversations. Les vendeurs de journaux ne lâchaient pas leur pile, aujourd'hui déposée sans bruit, sans haranguer bruyamment les passants, au même titre que les vendeurs de primeurs ou de bouquets de fleurs, et les poissonniers, tous volubiles dans leur criée. Les théâtres et opéras étaient également des lieux de chahut, où s’ébrouait un public tout aussi prompt aux acclamations qu’aux huées. Dans les campagnes, les paysans chantaient durant leur labeur : plus de chants de nos jours. Ce qui a changé, ce n’est pas tant le niveau de bruit tellement décrié les siècles précédents, mais le niveau de distraction qui prend l’espace que le silence pourrait envahir. C’est là que vient poindre un autre paradoxe, car quand le silence prend place, au fond d’une forêt d’épicéas, en plein désert aride, ou dans une pièce soudain vide, il s’avère souvent irritant plutôt qu’accueillant. C’est l’effroi qui s’invite. L’oreille cherche alors instinctivement où se raccrocher ; ne serait-ce que le chuintement du feu, le pépiement d’un oiseau, le susurrement du vent dans les feuilles, qui pourraient nous sauver de cette vacuité inconnue. Nous voulons du silence, mais pas à ce point. | Entry #24211 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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nous avons soif d’un silence | Good term selection | Maud Cousin No agrees/disagrees | |
aride | Good term selection Je préfère aride à nu. | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
le chuintement du feu | Good term selection | Michel Gambier No agrees/disagrees | |
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-2 1 que nous ne parvenons pas à trouver | Syntax Telle qu'elle est écrite, la phrase suggère qu'on ne parvient pas à trouver la soif de silence. | Alexandre Hanin | |
nous inondent de vacarme et de distraction | Mistranslations Le verbe "inonder" fonctionne mal avec (d'une part) un sujet et (d'autre part) des compléments désignant des bruits ; la fin de la phrase (vacarme) est redondante avec le début (vous avez déjà écrit "grondement", "beuglement") ; l'aspect "militaire" contenu dans "battery" est perdu | Antoine Guillemain No agrees/disagrees | |
; à la faveur | Punctuation Phrase bancale (usage du point-virgule, en particulier). | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne, et Erling Kagge, est un explorateur norvégien | Syntax Synthaxe erronée : "Alain Corbin, professeur d'histoire... et Erling Kagge, est un explorateur" | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
Avant que les roues cerclées de fer ne deviennent pneumatiques, les pavés des rues de nos villes étaient martelés par les sabots des chevaux et les roues des voitures qu’ils tiraient. | Other Tiré par les cheveux et pas tout à fait exact. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
journaux ne lâchaient pas leur pile | Other "Ne lâchaient pas leur pile sans haranguer les passants" ne veut pas dire grand-chose. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
au même titre que les vendeurs de primeurs ou de bouquets de fleurs, et les poissonniers, tous volubiles dans leur criée. | Other Confus et éloigné du texte anglais | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
Les théâtres et opéras étaient également des lieux de chahut, où s’ébrouait un public tout aussi prompt aux acclamations qu’aux huées. | Other Long et lourd ; "ébrouer" n'est pas correct. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
: | Punctuation Un point ou un point-virgule seraient plus appropriés. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
d’épicéas | Mistranslations Pourquoi "d'épicéas" ("pine") ? | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
irritant | Mistranslations "Unnerving" signifie ici "dérangeant", "perturbant". | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
L’oreille cherche alors instinctivement où se raccrocher ; ne serait-ce que | Syntax | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
| L'un des sujets de cette époque, tout au moins pour les pays développés, est que les gens ont soif de silence, mais ne peuvent en trouver. Le grondement de la circulation, les incessantes sonneries de téléphone, les annonces numériques dans les bus et les trains, le tonitruement des téléviseurs même dans des bureaux vides, constituent une batterie interminable et sont source de distraction. L'espèce humaine s'épuise elle-même par le bruit et languit après son contraire — que ce soit dans la nature, dans l'immensité de l'océan ou dans des lieux de retraite destinés à la tranquillité et à la concentration. Alain Corbin, un professeur d'histoire, écrit depuis son refuge à la Sorbonne, et Erling Kagge, un explorateur norvégien, depuis ses mémoires des déchets de l'Antarctique, où tous deux ont essayé d'échapper au bruit. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans « Une histoire du silence », il n'y a probablement pas plus de bruit qu'il y en a toujours eu. Avant les pneumatiques, les rues des villes étaient remplies du bruit assourdissant des roues à rebord métallique et des sabots des chevaux frappant la pierre. Avant l'avènement des téléphones portables, devenus cause d'une isolation volontaire, les bus et les trains grouillaient de conversations. Les vendeurs de journaux ne se contentaient pas de présenter leur marchandise en piles muettes, mais la présentaient à la criée, à l'instar des vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux. Au théâtre et à l'opéra, c'était un chaos de hourras et de chahut. Même en campagne, les paysans chantaient pendant leur besogne. Ils ne chantent plus maintenant. Ce qui a changé, ce n'est pas tant le niveau de bruit, dont on se plaignant déjà également durant les siècles précédents, mais plutôt le niveau des distractions, qui occupent l'espace que le silence pourrait envahir. Là se tisse un autre paradoxe : en effet, lorsque celui-ci s'invite — que ce soit dans les profondeurs d'une pinède, dans la nudité d’un désert ou dans une pièce qui se vide soudainement — il s'avère souvent plutôt déconcertant que bienvenu. La terreur s'y infiltre, et l'oreille s’accroche alors instinctivement à tout ce qui la sauvera de ce vide inconnu, qu'il s'agisse du sifflement des flammes, du chant des oiseaux ou du susurrement des feuilles. Les gens veulent du silence, mais pas tant que cela. | Entry #23714 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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sabots des chevaux frappant la pierre. | Good term selection on imagine facilement la scène | Carine BOUTINARD No agrees/disagrees | |
ne se contentaient pas de présenter leur marchandise en piles muettes, mais la présentaient à la criée | Flows well | Pascaline Merten No agrees/disagrees | |
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dans la nature | Other Un peu faible, à mon avis, pour 'in the wilds', | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
-1 histoire, écrit depuis son refuge à la Sorbonne, et Erling Kagge, un explorateur norvégi | Mistranslations In the source text, history doesn't need a capital letter because there is no possible confusion. However, in the target text, you need to either use the word "historien" or add a capital H if you don't want it to come off as professor of story... | Dieezah | |
-1 +1 1 M. | Other "M." should have been omitted: comme le souligne Corbin dans... | Axel Yvan Amatagana | |
isolation | Mistranslations isolation = isolement, pas isolation | Pascaline Merten No agrees/disagrees | |
en campagne | Mistranslations "en campagne" = soldats. Ici, "à la campagne" !!! | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
se tisse | Inconsistencies un peu tiré par les cheveux, ce "tisse" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-2 2 des | Grammar errors Wrong article. Qu'il s'agisse d'un sifflement DE flamme. | Axel Yvan Amatagana | |
| Un thème actuel, du moins dans le monde développé, est que les gens désirent le silence et ne peuvent pas en trouver. Le grondement de la circulation, le bip incessant des portables, les annonces numériques dans les bus et les trains, les téléviseurs glapissant même dans les bureaux vides, tout cela constitue un harcèlement sans fin et une distraction. La race humaine s'épuise dans le bruit et aspire à son contraire, que ce soit dans la nature sauvage, sur l'océan ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d'histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, un explorateur norvégien, depuis ses souvenirs des déserts de l'Antarctique, où chacun a tenté de s'échapper. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans "A History of Silence", il n'y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant les roues à pneus, les rues de la ville étaient remplies du claquement assourdissant de jantes métalliques des chariots et de fers à cheval sur les pavés. Avant l'isolement volontaire au moyen des téléphones mobiles, les bus et les trains bruissaient de conversations. Les marchands de journaux ne laissaient pas leurs marchandises en une pile silencieuse, mais les annonçaient à haut cris, tout comme les vendeurs de fruits, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de hourrahs et de huées. Même à la campagne, les paysans chantaient pendant le travail aux champs. Ils ne chantent plus, aujourd'hui. Ce qui a changé n'est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles précédents se sont également plaints, mais le niveau de distraction, qui occupe l'espace que le silence pourrait envahir. Un autre paradoxe se profile ici, car quand il envahit - dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement évacuée - il s'avère souvent déconcertant plutôt que bienvenu. La crainte s'insinue; l'oreille se fixe instinctivement sur n'importe quoi, que ce soit un sifflement ou un appel d'oiseau ou un bruissement de feuilles, peu importe ce qui nous sauvera de ce vide inconnu. Les gens aspirent au silence, mais pas tant que ça. | Entry #23455 — Discuss 0 — Variant: Belgianbelgfra
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+1 1 glapissant | Mistranslations "glapissant" : un renard, une hyène, mais pas une machine | Helene Carrasco-Nabih | |
tout cela constitue un harcèlement sans fin et une distraction | Other Clumsy and unnatural. Doesn't flow well. | Axel Yvan Amatagana No agrees/disagrees | |
La race humaine | Mistranslations Fatal anglicisme. Correct : "Le genre humain", "L'humanité"... | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
"A History of Silence" | Mistranslations Recherche simple > traduction du titre !!!! | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
| Other "Roues à pneus" est une expression peu usitée. Telle qu'elle est écrité, elle suggère que chaque roue a plusieurs pneus. | Alexandre Hanin | |
-1 +1 2 les siècles précédents se sont également plaints | Mistranslations "les siècles se sont plaints" : personnification abusive | Axel Yvan Amatagana | |
envahit | Syntax envahir est un verbe transitif | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
évacuée | Mistranslations "évacuée" doesn't mean the same as vacated here. It generally connotes emergency. | Axel Yvan Amatagana No agrees/disagrees | |
| Une question d’actualité, en tout cas dans les pays développés, est la recherche d’un silence qu’on ne peut plus trouver. Le rugissement du trafic, les bips incessants des smartphones, les vidéos publicitaires dans les trains et bus, et autres télévisions mugissant dans les bureaux vides sont autant d’agressions que de distractions sans fin. L’espèce humaine s’épuise dans le bruit et se languit de son rival — que ce soit dans la nature, sur l’immensité de l’océan ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge à la Sorbonne tandis qu’Erling Kagge, un explorateur norvégien, dépeint ses mémoires des étendues de l’Antarctique, où tous deux ont tenté de fuir. Pourtant, comme le souligne Corbin dans « Histoire du silence », il n’y a probablement pas plus de bruit aujourd’hui qu’autrefois : avant les pneus, les rues étaient emplies du fracas assourdissant des roues cerclées et des sabots battant le pavé ; avant l’isolement volontaire sur smartphone, trains et bus résonnaient de conversations ; les vendeurs à la criée, fût-ce de journaux, cerises, violettes ou maquereaux frais ne laissaient pas leurs produits disponibles en une pile silencieuse, mais s’égosillaient à les vendre ; le théâtre et l’opéra étaient une confusion de hourras et de chahuts. Même à la campagne, les paysans trimaient en chanson — ce qu’ils ne font plus aujourd’hui. Ce qui a changé n’est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles derniers se sont aussi plaints, mais le niveau de distraction qui occupe l’espace que le silence pourrait envahir. Car ici se profile un autre paradoxe : quand le silence se fait envahissant — dans les profondeurs d’une forêt de pins, dans le désert ou une pièce soudainement vide — il est souvent plus anxiogène que bienvenu. L’effroi s’insinue, l’oreille se cramponne instinctivement au moindre bruit qui la sauvera de l’inconnu du vide, fût-ce le crépitement d’un feu, le sifflement d’un oiseau ou le bruissement des feuilles. Nous voulons du silence, mais pas trop. | Entry #23627 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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smartphones | Mistranslations dans le texte, on ne parle pas de téléphones intelligents. Just, portables, ou mobiles, chaque partie de la francophonie, a son terme particulier | yogim No agrees/disagrees | |
autres | Grammar errors Cet emploi de "autre" est incorrect, les éléments précédents n'étant pas des téléviseurs. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
sont autant d’agressions que de distractions sans fin | Syntax | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
| Spelling son contraire aurait ete mieux | Patytrsl | |
histoire | Mistranslations histoire (h minuscule) = story et non History... (Histoire) | Dieezah No agrees/disagrees | |
roues cerclées | Mistranslations Il est important de préciser que les roues sont cerclées de *métal*. Ce concept important est absent de la traduction. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 +1 1 sabots | Other Peut prêter à confusion si on n'ajoute pas le mot cheval. | Jocelyne Cuenin | |
isolement volontaire sur smartphone | Other Traduction littérale maladroite | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 1 fût-ce | Grammar errors "fût-ce" signifie "même si", "ne serait-ce que" | Alexandre Hanin | |
laissaient pas leurs produits disponibles | Other "laisser des journaux disponibles" n'est pas du bon français. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
pile silencieuse | Other Un "pile de cerises" ? | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
mais s’égosillaient à les vendre | Syntax Bien entendu, puisqu'il s'agit de "vendeurs à la criée". | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
chahuts | Mistranslations Barracking : loud shouting by someone who disagrees with a person who is speaking. Chahut : Tapage, agitation bruyante dans une salle de cours ou dans un lieu public. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
— | Punctuation Ce tiret est plus anglais que français. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 dont les siècles derniers | Syntax Ce ne sont pas les siècles qui se plaignaient. | Alexandre Hanin | |
Car | Mistranslations "Car" n'est pas compatible avec le texte source. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
envahissant | Other "envahir... envahissant" | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
une pièce soudainement vide | Syntax "dans" doit être écrit trois fois ou seulement une fois, au début. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
| Que les gens aient envie de silence mais n'en trouvent pas, du moins dans le monde moderne, est un thème propre à notre temps ! Le vrombissement du trafic routier, les bips incessants des téléphones, les annonces numériques dans les bus et trains, le beuglement des téléviseurs même dans des bureaux déserts, constituent une distraction et une batterie inépuisable. La race humaine se lasse du bruit et soupire de retrouver le silence - que ce soit dans la nature, au large des océans ou dans une quelconque retraité dédiée au calme et à la sérénité. Alain Corbin, professeur d'histoire, nous écrit depuis sa retraite de la Sorbonne, et Erling Kagge, explorateur norvégien, depuis ses mémoires sur les déchets de l'Antarctique, où tous deux ont essayé de s'évader. Pourtant, comme le souligne M. Corbin dans '' Une histoire de silence '', il n'existe probablement pas plus de bruit aujourd'hui qu'il y en avait avant. Bien avant les pneumatiques, les rues des villes étaient remplies de chariots en métal plein et de fers à cheval qui retentissaient sur le bitume. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones mobiles, les bus et les trains grouillaient de conversations. Les vendeurs de journaux ne déposaient pas leurs articles silencieusement, mais en faisaient la promotion à grands cris, comme le faisaient les vendeurs de cerises, violettes et maquereau frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de hourras et de huées. Même du côté de la campagne, les paysans chantaient en vaquant à leur corvée. À présent, ils ne chantent plus. Ce qui a changé n'est pas tant le niveau de bruit dont les gens au cours des siècles précédents se plaignaient, mais plutôt le niveau de distraction qui occupe l'espace que le silence pourrait prendre. Il réside également un autre paradoxe, parce que lorsqu'il s'installe - dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le vaste désert, dans une salle soudainement laissée inoccupée - il se trouve être parfois déconcertant plutôt que bienvenu. L'angoisse s'installe ; les oreilles, de manière instinctive, se figent au moindre mouvement, soit au sifflement d'une flamme ou au cri d'un oiseau, ou encore au susurrement des feuilles qui le feront sortir de ce sentiment de vide inconnu. Les gens languissent après le silence, mais pas tant que ça. | Entry #23561 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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+2 Que les gens aient envie de silence mais n'en trouvent pas, du moins dans le monde moderne, est un thème propre à notre temps | Flows well | Gabrielle Ebondje | |
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| Mistranslations Franglais de base à éviter. Options : "Le genre humain", "L'humanité"... | Helene Carrasco-Nabih | |
dans la nature | Other Un peu faible, je pense, pour 'in the wilds' (the wilds of the northern steppes). | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
ne déposaient pas leurs articles silencieusement | Omission Faux. Option : "ne laissaient pas s'entasser en piles silencieuses" (ou : "muettes") | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
du côté de la campagne | Mistranslations Inutilement lourd. Option : "dans la campagne" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
| Un sujet typique de l’époque, du moins dans les pays développés, est que les gens ont une folle envie de silence, mais ne peuvent en trouver. Le grondement du trafic, les sonneries incessantes des téléphones, les annonces sonores dans les bus et les trains, les postes de télévision beuglant même dans des bureaux vides, sont une agression et une distraction sans fin. La race humaine s’épuise elle-même avec du bruit et désire l’opposé, que ce soit dans les régions sauvages, sur le vaste océan ou dans un refuge dédié au calme et à la concentration. Alain Corbin, un professeur d’histoire, écrit depuis son refuge dans la Sorbonne et Erling Kagge, un explorateur norvégien, écrit depuis ses souvenirs des déserts de l’Antarctique, où tous deux ont essayé de s’échapper. Et pourtant, comme M. Corbin le fait remarquer dans « Histoire du silence », il n’y a probablement pas plus de bruit qu’auparavant. Avant les pneumatiques, les rues des villes étaient pleines de bruits métalliques assourdissants provenant des roues cerclées de métal et des fers à cheval sur la pierre. Avant que les gens ne s’isolent volontairement sur leur téléphone portable, ils conversaient bruyamment dans les bus et les trains. Les kiosquiers ne se contentaient pas de rester silencieux à côté de leurs marchandises empilées, mais ils en faisaient la promotion à plein volume, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Dans les théâtres et les opéras, régnait le chaos, entre hourras et chahut. Même à la campagne, les paysans chantaient en besognant. Ils ne chantent plus maintenant. Ce qui a changé n’est pas tellement le niveau de bruit, lequel dérangeait aussi lors des siècles précédents, mais plutôt le niveau de distraction qui occupe l’espace que le silence pourrait envahir. Là se profile un autre paradoxe, car quand le silence envahit, dans les profondeurs d’une forêt de pins, dans le désert inhabité, dans une pièce qui s’est soudainement vidée, il se révèle souvent perturbant plutôt que bienvenu. La crainte s’installe ; l’oreille se pose instinctivement sur n’importe quoi, que ce soit le sifflement du feu ou le chant d’un oiseau ou le bruissement des feuilles, tout ce qui la sauvera de ce vide inconnu. Les gens veulent du silence, mais pas tant que ça. | Entry #24043 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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Entry | 2.54 | 2.27 (22 ratings) | 2.80 (20 ratings) |
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une agression et une distraction sans fin | Good term selection | Pascaline Merten No agrees/disagrees | |
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La race humaine | Mistranslations Franglais de base à éviter. Options : "L'humanité" ; "Le genre humain" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
s’épuise elle-même | Grammar errors Pléonasme | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
avec du bruit et désire l’opposé | Mistranslations Maladroit !! Option : "dans le bruit et aspire à son opposé" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
’histoire | Mistranslations Histoire avec une majuscule est la traduction de "History", sans la majuscule c'est la traduction de "story". | Dieezah No agrees/disagrees | |
où tous deux ont essayé de s’échapper. | Syntax On pourrait croire que tous les deux ont trouvé refuge en Antarctique. | Pascaline Merten No agrees/disagrees | |
+1 les rues des villes étaient pleines de bruits métalliques assourdissants provenant des roues cerclées de métal et des fers à cheval sur la pierre | Other Phrase lourde et inutilement longue | Alexandre Hanin | |
| Mistranslations Pas sûr du tout que ces vendeurs possèdent un kiosque. | Alexandre Hanin | |
, | Punctuation Pas de virgule entre sujet et verbe | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
+1 1 envahit | Syntax Je pense qu'envahir à vraiment besoin d'un complément. | Jocelyne Cuenin | |
l’oreille se pose | Syntax L'oreille se pose sur le chant d'un oiseau ? | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
| S'il est un sujet qui fait débat, du moins dans le monde développé, c’est cette soif de silence que les gens éprouvent, et qu’ils ne parviennent pas à trouver. Le rugissement des véhicules, le bip incessant des téléphones, les annonces numériques dans les bus et dans les trains, les postes de télévision qui font du vacarme même dans des bureaux vides, tous fonctionnent comme une pile inusable chargée de faire diversion. La race humaine s'épuise dans le bruit. Elle aspire, à l’opposé, à se retirer dans des espaces sauvages, sur le grand large de l’océan, ou encore souhaite une retraite au calme dédiée à la méditation. Alain Corbin, professeur d'histoire, écrit depuis son antre de la Sorbonne, et Erling Kagge, explorateur norvégien, expose ses souvenirs des déchets de l'Antarctique, où tous deux ont tenté de s'évader. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans "A History of Silence", il n'y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant les pneumatiques, les rues de la ville résonnaient à plein des claquements assourdissants des jantes métalliques et des fers à cheval sur les pavés. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones mobiles, les sonneries des bus et des trains s’invitaient dans la conversation. Les marchands de journaux ne se contentaient pas d’empiler leurs marchandises, mais faisaient leur publicité quand ils avaient des difficultés à les écouler, à l’instar des vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de hourras et de chahut. Même dans les campagnes, les paysans chantaient en travaillant. Ils ne chantent plus, désormais. Ce qui a changé, ce n'est pas vraiment l’ampleur du bruit, déploré tout autant au cours des siècles précédents, mais le volume sonore du divertissement, qui prend toute la place que le silence pourrait occuper. Il y a un autre paradoxe : quand il s’impose, que ce soit dans les profondeurs d'une forêt de pins, au milieu d’un désert de sable ou dans une pièce qui s’est vidée subitement, le silence déconcerte souvent plus qu’il ne soulage. Il donne la chair de poule. l'oreille se fixe alors instinctivement sur n'importe quoi, que ce soit le crépitement du feu, un chant d'oiseau ou un froissement de feuilles, quelque chose qui la sauvera de cette vacuité inconnue. Les gens veulent le silence, mais pas à ce point. | Entry #23125 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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Ils ne chantent plus, désormais. | Flows well | Françoise Vogel No agrees/disagrees | |
+3 déploré tout autant au cours des siècles précédents, | Flows well | Nicole Guignon | |
-2 2 divertissement | Flows well mieux que distraction mais ce n'est pas encore ça. | Nicole Guignon | |
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-1 +4 4 trouver | Spelling trouver ne correspond pas a la soif | Patytrsl | |
-1 +1 1 rugissement des véhicules | Mistranslations Surtout si c'est une Jaguar!!! | Christophe Delaunay | |
+1 tous fonctionnent comme une pile inusable chargée de faire diversion | Mistranslations Ca ne veut rien dire. | Alexandre Hanin | |
grand large de l’océan | Syntax Le "grand large" étant la haute mer, l'expression est redondante. Je n'emploierais pas la préposition "sur". | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
dédiée | Grammar errors Le terme correct est "consacrée" | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
-1 1 histoire | Mistranslations In French, you either need a capital H or to go for "historien" if you mean to write about a history professor... Without the capital H, you are talking about a professor of stories (if there is such a thing), not a history professor... | Dieezah | |
+3 1 des déchets de l'Antarctique | Mistranslations the wastes = le désert | Michael-Paris | |
+4 2 "A History of Silence" | Mistranslations Il aurait fallu traduire le titre aussi | Michael-Paris | |
résonnaient à plein des claquements assourdissants | Other Formule ampoulée | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
+3 1 les sonneries des bus et des trains s’invitaient dans la conversation | Mistranslations | Jocelyne Cuenin | |
-2 +1 3 l’ampleur | Spelling ampleur indique l'étendue pas l'intensité | Nicole Guignon | |
déploré | Spelling Se rapporte à "ampleur du bruit", donc féminin. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
volume sonore | Mistranslations "level" ne veut pas dire "niveau sonore" et "distraction" ne signifie pas "divertissement" ! | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
Il donne la chair de poule | Mistranslations Sens trop fort/FAMILIER; s'éloigne du texte source. | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
sur n'importe quoi, que ce soit | Spelling Style maladroit | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
| L’un des thèmes récurrents de notre époque, tout au moins dans le monde développé, est que les gens ont soif de silence mais ne peuvent jamais y parvenir. Le grondement de la circulation, les bips incessants des téléphones, les annonces numériques dans les bus et les trains, le vacarme des téléviseurs même dans les bureaux vides représentent une agression et une distraction perpétuelle. La race humaine sombre dans le bruit et n’aspire qu’à son opposé, que ce soit dans la nature, sur les vastes océans ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d'histoire, relate son refuge à la Sorbonne et Erling Kagge, un explorateur norvégien, ses souvenirs des étendues de l'Antarctique, où tous deux ont tenté de s'échapper. Et cependant, comme le souligne M. Corbin dans « Une histoire du silence », il n'y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant les pneumatiques, les rues de la ville étaient envahies des claquements assourdissants des roues cerclées de métal et des fers à cheval sur la pierre. Avant l’isolement volontaire derrière les téléphones mobiles, les bus et les trains résonnaient de conversations. Les marchands de journaux ne laissaient pas leur marchandise s’entasser en piles silencieuses, mais en faisaient la publicité à plein volume, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l'opéra étaient un tohu-bohu de cris d’encouragement et de désapprobation. Même à la campagne les paysans chantaient tandis qu’ils trimaient comme des bêtes. Aujourd’hui, ils ne chantent plus. Ce qui a changé n'est pas tellement le volume de bruit, dont on se plaignait aussi aux siècles précédents, mais le niveau de distraction qui occupe l'espace que le silence pourrait envahir. Un autre paradoxe apparaît ici, c’est que quand il fait une incursion dans une forêt de pins, un désert nu, un espace soudainement vide, il s'avère souvent déconcertant plutôt que bienvenu. La crainte s’insinue ; l’ouïe s’accroche instinctivement à n’importe quoi : le chuintement d’un feu, le chant d’un oiseau ou le murmure des feuilles qui va la sauver de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas tant que ça. | Entry #23228 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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-1 +3 2 ne peuvent jamais y parvenir | Mistranslations "parvenir au silence"? Aïe, aïe, aïe... | Christophe Delaunay | |
-2 2 La race humaine | Spelling Fatal anglicisme. Correct : "Le genre humain", "L'humanité"... | Helene Carrasco-Nabih | |
-1 1 dans la nature | Other Un peu faible à mon avis pour 'in the wilds' (the wilds of the northern steppes). | Jocelyne Cuenin | |
claquements | Mistranslations | Patytrsl No agrees/disagrees | |
cris d’encouragement et de désapprobation | Mistranslations lourd, inexact/ Correct : "hourras et lazzi(s)" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
le niveau de distraction qui occupe l'espace que le silence | Spelling Deux propositions relatives dans la meme phrase, ce qui sonne maladroit. Une des deux -la deuxieme de preference- pourrait etre remplacee par un participe present- "occupant" | Katerina Theodoratou No agrees/disagrees | |
quand il fait une incursion | Inconsistencies périphrase qui s'accorde mal avec "silence" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
| Les gens ont soif de silence, une soif qu’ils ne parviennent pas à étancher. C’est un thème de notre époque, au moins dans le monde développé. Le grondement de la circulation, les bips incessants du téléphone, les annonces métalliques dans les bus et les trains, les téléviseurs qui hurlent même dans les bureaux vides, sont des batteries et des distractions sans fin. La race humaine est épuisée d’elle-même, de son bruit, et aspire à son contraire, que ce soit dans l’immensité de l’océan ou dans quelque retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corby, un professeur d’histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne, et Erling Kagge, un explorateur norvégien, depuis ses souvenirs du gâchis de l’Antarctique, où tous deux ont essayé de s’échapper. Pourtant, comme le souligne M. Corby dans "A History of Silence", il n’y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant, les pneus, les rues, étaient emplis du bruit assourdissant des jantes métalliques et des fers des chevaux qui claquaient sur la pierre. Avant l’isolement volontaire sur des téléphones portables, les bus et les trains faisaient sonner leurs conversations. Les marchands de journaux n’abandonnaient pas leurs marchandises en une pile muette, mais en faisaient la promotion au volume le plus élevé, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes, et de maquereaux frais. Le théâtre et l’opéra étaient un chaos de hourras et de huées. Même à la campagne, les paysans chantaient alors qu’ils s’attelaient à la tâche. Ils ne chantent plus maintenant. Ce n’est pas tant le niveau sonore qui a changé, les siècles précédents s’en plaignaient également, mais le niveau de distraction qui occupe l’espace que le silence pourrait envahir. Un autre paradoxe apparaît ici, car lorsque l’invasion s’opère, dans les profondeurs d’une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudain laissée vide, il s’avère souvent plus déconcertant que bienvenu. L’effroi s’immisce ; l’oreille s’attache instinctivement à n’importe quel son, au crépitement d’un feu, ou au chant d’un oiseau, ou au bruissement des feuilles, qui la sauvera de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas trop. | Entry #22369 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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en une pile muette | Flows well bien traduit, mais à mettre au pluriel, comme "marchandises" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
chaos de hourras et de huées | Flows well | Laurence Dana No agrees/disagrees | |
chant d’un oiseau | Good term selection better than 'cri' | Laurence Dana No agrees/disagrees | |
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Les gens ont soif de silence, une soif qu’ils ne parviennent pas à étancher. C’est un thème de notre époque, au moins dans le monde développé. | Other Tournure inutilement longue et compliquée. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
La race humaine est épuisée d’elle-même, de son bruit | Mistranslations Ce n'est pas ce que dit le texte source. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
dédiée | Grammar errors "dédié" a un autre sens | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
"A History of Silence", | Omission recherche basique > titre original en FR | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
emplis | Spelling emplies ou remplies | Laurence Dana No agrees/disagrees | |
faisaient sonner leurs conversations | Mistranslations très maladroit/ Opotion : "résonnaient du brouhaha..." | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
au volume le plus élevé | Other Formule maladroite | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
alors qu’ils s’attelaient à la tâche | Other Périphrase pas tout à fait fidèle au texte source. | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
laissée | Other Le mot "laissée" est inutile et alourdit la phrase | Alexandre Hanin No agrees/disagrees | |
| Un thème de l'époque, du moins dans le monde développé, les gens crèvent de silence et ne peuvent en trouver aucun. Le grondement de la circulation, les annonces numériques dans les bus et les trains, les bips incessant des téléphones, les téléviseurs hurlant même dans les bureaux vides, constituent sans fin une batterie et une distraction. La race humaine s'épuise avec le bruit et aspire à son contraire, que ce soit dans la nature, les océans ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, Professeur d'histoire, écrit dans son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, un explorateur norvégien, dans ses souvenirs des déchets de l'Antarctique, où tous deux ont tenté de s'échapper. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans "A History of Silence", il n'y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant les pneumatiques, les rues de la ville étaient pleines de claquement assourdissant de jantes métalliques et de fers à cheval sur la pierre. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones mobiles, les bus et les trains sonnaient avec la conversation.Les marchands de journaux n'ont pas laissé leurs marchandises dans une pile muette, mais les ont annoncés au plus haut volume, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de huzzahs et de casernement. Même à la campagne, les paysans chantaient comme ils se sont engouffrés. Ce qui n'est plus le cas maintenant. Ce qui a changé n'est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles précédents se sont également plaints, mais le niveau de distraction, qui occupe l'espace que le silence pourrait envahir. Il y a un autre paradoxe, car quand il envahit - dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement évacuée - il s'avère souvent déconcertant plutôt que bienvenu. Dread creeps dans; l'oreille se fixe instinctivement sur n'importe quoi, que ce soit un sifflement de feu ou un appel d'oiseau ou une susurrus de feuilles, qui la sauvera de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas tant que ça. | Entry #23309 — Discuss 0 — Variant: Camerooncamefra
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Un thème de l'époque | Mistranslations Placage, anglicisme, trad. littérale | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-1 1 grondement de la circulation | Mistranslations la circulation gronde et les voitures aboient...c'est bien connu! | Christophe Delaunay | |
sans fin | Mistranslations "sans fin" doit être impérativement placé à la fin de ce segment | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-1 1 La race humaine | Mistranslations Fatal anglicisme. Correct : "Le genre humain", "L'humanité"... | Helene Carrasco-Nabih | |
les océans | Omission "le vaste océan", l'immensité des océans", etc. | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
+1 1 des déchets de l'Antarctique | Mistranslations the wastes of Antarctica = le désert antarctique | Michael-Paris | |
"A History of Silence" | Mistranslations Correct : dans son "Histoire du silence" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
les ont annoncés | Mistranslations Cette traduction n'est pas le fait d'un réel francophone | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
casernement | Mistranslations FATAL contresens !! correct : "lazzi(s)" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
le désert nu | Mistranslations particulièrement mal venu. Cette trad. n'est pas le fait d'un francophone | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-1 1 ou | Grammar errors Anglicisme = succession de "ou" (en FR : succession de virgules et "ou" final) | Helene Carrasco-Nabih | |
| L’un des sujets en vogue actuellement, du moins dans les pays développés, est que les gens désespèrent de trouver du silence mais qu’ils ne parviennent à en trouver nulle part. Les vrombissements des moteurs, les bips incessants des téléphones, les annonces préenregistrées dans les transports en commun, les écrans de télévision hurlants jusque dans les bureaux vides, constituent une réserve infinie de distraction. L’espèce humaine s’épuise elle-même par le bruit, et se languit pour son contraire - que ce soit dans la nature, sur le vaste océan, ou dans des retraites dédiées au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne, et Erling Kagge, explorateur norvégien, depuis ses souvenirs des reliques de l’Antarctique, où tous deux ont tenté de trouver une échappatoire. Et pourtant, comme Mr Corbin le souligne dans « Histoire du Silence », il n’y a probablement pas davantage de bruit qu’il y en avait dans le passé. Car avant l’avènement du pneumatique, les rues des villes étaient saturées du fracas des roues cerclées de métal et des sabots sur le pavé. Avant l’isolement volontaire sur nos téléphones mobiles, les bus et trains résonnaient de bavardages. Les colporteurs de journaux n’abandonnaient pas leur marchandise sur une pile silencieuse, mais en faisaient la réclame à volume assourdissant, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereau frais. Le théâtre et les opéras tempêtaient de hourras et de chahut. Même à la campagne, les paysans chantaient en labourant. Ils ne chantent guère à présent. Ce qui a changé, ce n’est pas tant le niveau sonore, ce dont on se plaignait déjà durant les siècles précédents, mais le niveau de distraction, qui gagne désormais l’espace que le silence pourrait occuper. C’est là que surgit un autre paradoxe, car, lorsque le silence envahit effectivement l’espace – dans les profondeurs d’une forêt de sapins, dans la nudité du désert, dans une pièce soudainement vacante – il se révèle plus embarrassant que bienvenu. La peur s’insinue; l’oreille s’agrippant instinctivement à tout ce qui vient, que ce soit au grésillement du feu ou au cri d’un oiseau ou au bruissement des feuilles, qui pourrait la sauver de cette vacuité inconnue. Les gens veulent le silence, mais pas tant que ça. | Entry #23450 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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annonces préenregistrées | Flows well | Dieezah No agrees/disagrees | |
+1 1 nudité du désert | Other C'est mieux avec un substantif que 'désert nu' à mon avis. | Jocelyne Cuenin | |
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transports en commun | Inconsistencies Les bus et trains, rien d'autre... Pas les trams, pas le métro... Donc l'apellation globale n'est pas la bienvenue... | Dieezah No agrees/disagrees | |
dans la nature | Other Pas assez appuyé à mon avis pour 'the wilds' si on considère the wilds of the northern steppes. | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
’histoire | Mistranslations Seriously, people ? It's something that every kid used to learn in primary school, the difference between "histoire" and "Histoire"... Damn... One translates into "story", the other into "history"... Not quite the same thing... Sorry to be that sour about it now but after seeing so many times... | Dieezah No agrees/disagrees | |
des reliques | Inconsistencies Que reste-t-il des reliques de l'Antarctique ? | noreen-juliette rolland No agrees/disagrees | |
reliques | Mistranslations Wastes, c'est un terrain vague ou désolé, RàV avec une relique | Thomas Rebotier No agrees/disagrees | |
-2 1 l’isolement volontaire sur nos téléphones mobiles | Inconsistencies J'ai cherché où se situait l'isolement sur mon téléphone mais ne l'ai pas trouvé. | noreen-juliette rolland | |
l’isolement | Spelling je préfèrerais de beaucoup « notre isolement volontaire » | Thomas Rebotier No agrees/disagrees | |
sur | Mistranslations "en" plutôt que "sur", sinon c'est sans queue ni tête | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-1 1 ou | Mistranslations Fatal anglicisme que cette succession de "ou, "ou". En FR: succession de virgules et "ou" final | Helene Carrasco-Nabih | |
| Un sujet de l’époque, du moins dans les pays développés, est que les gens sont avides de silence mais n’en trouvent point. Les grondements de la circulation, les bip incessants des téléphones, les publicités numériques dans les bus et les trains, les postes de télévision à plein volume dans les bureaux vides, sont autant de distractions et représentent une batterie pérennisée. L’humanité s’épuise elle-même avec les bruits et rêve de son contraire, que ce soit dans la nature, sur les vastes océans ou dans un lieu de retraite dédié au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’Histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, explorateur norvégien, consigne dans ses mémoires sur les déchets de l’Antarctique, là où tous deux ont essayé de s’évader. Seulement voilà, comme l’affirme M. Corbin dans « A History of Silence » (Une histoire de silence), il n’y a probablement pas autant de bruits qu’il n’y en avait auparavant. Avant les pneus, les rues des villes étaient pleines de bruits assourdissants provenant des roues métalliques et des fers à cheval sur la pierre. Avant l’isolement volontaire sur les téléphones mobiles, les bus et les trains bouillonnaient de conversations. Les marchands de journaux ne délaissaient pas leurs journaux empilés sans vie, mais ils les annonçaient à grands cris, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l’opéra étaient un chaos de hourras et de chahuts. Même à la campagne, les paysans chantaient pendant qu’ils trimaient. Ils ne chantent plus de nos jours. Ce qui a changé, ce n’est pas tant soit peu le niveau de bruit, dont les siècles précédents se sont également plaints, mais le niveau de distraction qui occupe l’espace que le silence pourrait envahir. Un autre paradoxe existe, car quand il nous envahit, dans les profondeurs d’une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement vide et qui auparavant avait été occupée, ce silence devient parfois plus troublant qu’accueillant. La terreur s’installe sournoisement ; d’instinct, l’oreille se fixe sur n’importe quoi, que ce soit sur un sifflement de feu, sur le cri d’un oiseau ou sur le bruissement des feuilles, qui pourrait la sauver de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas tant que cela. | Entry #22495 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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-1 +1 2 publicités | Spelling Il n'y a pas encore de publicité sonore dans les bus et les trains | Nicole Guignon | |
représentent une batterie pérennisée | Other Terminologie peu adéquate. | Anne Gaujard-Scott No agrees/disagrees | |
dans la nature | Other Un peu faible pour 'in the wilds', je pense. ...the wilds of the northern steppes... | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
un lieu de retraite | Mistranslations "une retraite dédiée" : sonnerait mieux | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-1 1 M. | Other "M." is not necessary here and should have been omitted. You would not say "M. Racine" when speaking about his plays but simply "Racine". | Henri-Axel Carlander | |
+1 1 « A History of Silence » (Une histoire de silence) | Inconsistencies Un simple clic > trad. correcte > éviter un titre mal traduit et une périphrase lourde | Helene Carrasco-Nabih | |
Avant les pneus | Mistranslations plutôt lapidaire, minimaliste, incomplet | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
sournoisement | Mistranslations "sournoisement" ? c'est forcer le sens | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
| Un thème de l'époque, du moins dans le monde développé, est que les gens ont soif de silence et ne peuvent en trouver aucun. Le grondement de la circulation, le bip incessant des téléphones, les annonces numériques dans les bus et les trains, les téléviseurs hurlant même dans les bureaux vides, sont une batterie sans fin et une distraction. La race humaine s'épuise avec le bruit et aspire à son contraire, que ce soit dans la nature, sur le large océan ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d'histoire, écrit dans son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, un explorateur norvégien, dans ses souvenirs des déchets de l'Antarctique, où tous deux ont tenté de s'échapper. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans "A History of Silence", il n'y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant les pneumatiques, les rues de la ville étaient pleines de claquement assourdissant de jantes métalliques et de fers à cheval sur la pierre. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones mobiles, les bus et les trains sonnaient avec la conversation. Les marchands de journaux n'ont pas laissé leurs marchandises dans une pile muette, mais les ont annoncés au plus haut volume, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de des hourras et de blâme. Même à la campagne, les paysans chantaient comme ils se sont engouffrés. Ils ne chantent pas maintenant. Ce qui a changé n'est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles précédents se sont également plaints, mais le niveau de distraction, qui occupe l'espace que le silence pourrait envahir. Il y a un autre paradoxe, car quand il envahit - dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement évacuée - il s'avère souvent déconcertant plutôt que bienvenu. Peur se glisse dedans; l'oreille se fixe instinctivement sur n'importe quoi, que ce soit un sifflement de feu ou un appel d'oiseau ou une susurrus de feuilles, qui la sauvera de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas tant que ça. | Entry #22474 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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dans | Syntax Il écrirait dans ses souvenirs ? | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
comme ils se sont engouffrés | Mistranslations | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
| Véritable leitmotiv de l’époque, du moins dans les pays industrialisés, la quête du silence semble inatteignable. Le grondement du trafic, le bip incessant des téléphones, les affichages numériques dans les autobus, les trains, les télévisions tonitruantes même dans les bureaux désaffectés... des sources perpétuelles d’agression et de distraction. L’humanité, exténuée par le bruit, aspire à son contraire, le cherchant dans la nature, l’océan infini ou dans une retraite consacrée au calme et à la concentration. Alain Corbin, historien et professeur, trouve refuge à la Sorbonne pour écrire; quant à Erling Kagge, explorateur norvégien, ce refuge a pour nom l’Antarctique, un continent perdu duquel il puise son inspiration. Or, Corbin fait remarquer dans son livre L’histoire du silence que le bruit n’est probablement pas plus répandu aujourd’hui qu’il ne l’était par le passé. Avant l’avènement des pneus, les rues citadines résonnaient du bruit assourdissant des roues à jantes métalliques et des sabots ferrés des chevaux sur le pavé. Avant le recours au téléphone portable pour une isolation volontaire, les autobus et les trains retentissaient du bruit des conversations. Loin d’être muets comme des carpes, les crieurs s’époumonaient pour vendre leurs journaux tout comme les marchands de fruits, de fleurs et de poisson frais. Il faut s’imaginer le brouhaha et les hourras chaotiques de la foule dans les théâtres et les opéras d’autrefois. Même les paysans chantonnaient en travaillant comme des bêtes de somme. Ce temps est désormais révolu. Qu’est-ce qui a changé? Non pas tant le niveau de bruit, objet de plainte à travers les âges, comme le niveau de distractions envahissant l’espace que le silence pourrait combler. Le silence d’une forêt dense de pins, d’un désert infini ou d’une pièce soudainement vide révèle un paradoxe étonnant : il dérange plus souvent qu’il ne réjouit l’esprit. La crainte s’y infiltre insidieusement; elle incite à tendre l’oreille pour guetter tout son, comme le crépitement d’un feu, le cri d’un oiseau ou le bruissement des feuilles, qui repousserait ce vide inconnu. Les gens ont envie de silence, mais à dose homéopathique. | Entry #23339 — Discuss 0 — Variant: Canadiancanafra
Lina Scarpellini (X)Canada Rating type | Overall | Quality | Accuracy |
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Corbin | Other Il me semble qu'utiliser seulement le nom de famille n'est pas très courant en français. | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
citadines | Spelling "des villes " serait plus naturel | Nicole Guignon No agrees/disagrees | |
Loin d’être muets comme des carpes, les crieurs s’époumonaient | Other in a mute pile | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
-1 1 fruits, de fleurs et de poisson frais | Other Cela manque quand même de charme, cette généralisation. | Jocelyne Cuenin | |
niveau de distractions | Spelling Niveau / nombre | Nicole Guignon No agrees/disagrees | |
forêt dense de pins | Mistranslations "dense" est de trop (rythme du segment) | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
| Réflexion sur les générations : (du moins dans le monde développé) les gens ont soif de silence et ne peuvent le trouver. Le grondement de la circulation, le bip incessant des téléphones portables, des annonces dans les autobus et les trains, la télévision qui diffuse même dans des bureaux vides, sont une distraction et une batterie inépuisable. La race humaine s’épuise elle-même avec le bruit et aspire à l’opposé, que ce soit dans la nature, sur le vaste océan ou dans certains lieux de retraite dédiés à l'immobilité et à la concentration. Alain Corbin, un professeur d'histoire, écrit à partir de son refuge à la Sorbonne, et Erling Kagge, un explorateur norvégien, d’après ses souvenirs des déchets dangereux de l'Antarctique, où tous deux ont essayé de s'échapper. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans "A History of Silence", il n'y a probablement pas plus de bruit qu'auparavant. Avant les pneumatiques, les rues étaient pleines du bruit assourdissant des roues métalliques et des fers à cheval sur la pierre. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones mobiles, les autobus et les trains bourdonnaient de conversations. Les vendeurs de journaux ne laissaient pas leurs marchandises en pile silencieuse, mais en faisaient la promotion à grand renfort de voix, et il en était de même pour les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereau frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de hourra et de chahut. Même dans les campagnes, les paysans chantaient tout à leur corvée. Ils ne chantent plus. Ce qui a changé, ce n'est pas tant le niveau sonore de bruit, dont beaucoup se sont plaints à travers les siècles précédents, mais le niveau de distraction, qui occupe l'espace que le silence peut envahir. Alors se dresse un autre paradoxe, car quand il n'envahit pas-dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert nu, dans une chambre soudainement vide -il s'avère souvent troublant plutôt que bienvenu. L’angoisse rampe ; l’oreille s’attache alors instinctivement sur tout, que ce soit un sifflement dans la cheminée ou l’appel d’un oiseau ou encore le susurrement des feuilles, ce qui va la sauver de ce vide qu’elle ne connait pas. Les gens veulent garder le silence, mais pas tant que cela. | Entry #22484 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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+1 (du moins dans le monde développé) | Mistranslations des parenthèses après 2 points? Pourquoi pas un émoticon aussi?! | Christophe Delaunay | |
batterie inépuisable | Inconsistencies | Patytrsl No agrees/disagrees | |
La race humaine | Mistranslations Fatal anglicisme. Correct : "Le genre humain", "L'humanité"... | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
avec le bruit | Other style | Patytrsl No agrees/disagrees | |
qu'auparavant | Other qu'autrefois should be better | Patytrsl No agrees/disagrees | |
+1 1 la pierre | Mistranslations "la pierre" too literal should have been translated by "le pavé" | Henri-Axel Carlander | |
chahut | Other style | Patytrsl No agrees/disagrees | |
’angoisse rampe | Mistranslations "rampe" ne s'accorde nullement avec "L'angoisse" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
connait | Mistranslations | Patytrsl No agrees/disagrees | |
+1 1 veulent garder le silence | Other N'a peut-être pas le sens voulu. | Jocelyne Cuenin | |
| Un thème qui est d'actualité, du moins dans les pays industrialisés, est que les gens ont soif de silence et ne peuvent en trouver nulle part. Le grondement de la circulation, les sonneries incessantes des téléphones, les annonces numériques dans les bus et les trains, les téléviseurs hurlant même dans les bureaux vides, sont une batterie interminable et une distraction. La race humaine s'épuise avec le bruit et aspire à son contraire—que ce soit dans la nature, sur l'océan ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d'histoire, écrit dans son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, un explorateur norvégien, dans ses souvenirs des déchets de l'Antarctique, où tous deux ont tenté de s'échapper. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans "A History of Silence", il n'y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant les pneumatiques, les rues de la ville étaient pleines de claquement assourdissant de jantes métalliques et de fers à cheval sur la pierre. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones portables, les bus et les trains sonnaient au milieu des conversations. Les marchands de journaux ne laissaient pas leurs marchandises dans une pile muette, mais les annonçaient à cor et à cri, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de huzzahs et de casernement. Même à la campagne, les paysans chantaient comme s'ils s'étaient engouffrés. Maintenant ils ne chantent pas. Ce qui a changé n'est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles précédents se sont également plaints, mais le niveau de distraction, qui occupe l'espace que le silence pourrait envahir. Il y a un autre paradoxe, car quand il envahit - dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement évacuée - il s'avère souvent déconcertant plutôt que bienvenu. La peur s'insinue; l'oreille se fixe instinctivement sur n'importe quoi, que ce soit un sifflement de feu ou un appel d'oiseau ou un susurrus de feuilles, qui la sauvera de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas tant que ça. | Entry #23209 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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Entry | 2.22 | 2.24 (21 ratings) | 2.20 (20 ratings) |
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Le grondement de la circulation | Good term selection | Landry Quenum No agrees/disagrees | |
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qui est | Other Lourdeur. Un thème d'actualité... No need to add "qui est", especially since it is followed by "est que" not too far afterwards... | Dieezah No agrees/disagrees | |
ont soif | Other eprouvent un besoin imperieux de | Landry Quenum No agrees/disagrees | |
batterie | Mistranslations Mauvais choix terminologique. | Anne Gaujard-Scott No agrees/disagrees | |
histoire | Mistranslations A capital letter makes all the difference between a story and History... Especially in French... Histoire is not the same as histoire. | Dieezah No agrees/disagrees | |
+1 les bus et les trains sonnaient au milieu des conversations | Mistranslations | Jocelyne Cuenin | |
sonnaient au milieu des conversations | Mistranslations Option: bourdonnaient/bruissaient de conversations | Landry Quenum No agrees/disagrees | |
un chaos de huzzahs et de casernement | Mistranslations Option : un tintamarre d'ovations et de huees | Landry Quenum No agrees/disagrees | |
Il y a un autre paradoxe, car quand il envahit - dans les profondeurs d'une forêt de pins | Other Very awkward construction. | Henri-Axel Carlander No agrees/disagrees | |
-1 1 s'insinue | Mistranslations Option : s'installe/s'introduit doucement | Landry Quenum | |
| Un thème de l’époque, du moins dans les pays développés, est que les gens ont soif de silence et ne peuvent en trouver. Le grondement de la circulation, le bip incessant des téléphones, les annonces numériques dans les bus et les trains, les téléviseurs hurlant même dans des bureaux vides constituent une batterie et une distraction sans fin. La race humaine s’épuise avec le bruit et aspire à son contraire — que ce soit dans la nature, sur le grand océan ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit dans son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, un explorateur norvégien, dans ses souvenirs des déchets de l’Antarctique, où tous deux ont tenté de s’échapper. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans « Histoire du silence », il n’y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant les pneumatiques, les rues des villes étaient pleines de claquement assourdissant de jantes à bandage métallique et de fers à cheval sur la pierre. Avant l’isolement volontaire sur les téléphones mobiles, les bus et les trains retentissaient avec les conversations. Les marchands de journaux ne laissaient pas leurs articles dans une pile muette, mais les annonçaient à plein volume, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l’opéra étaient un chaos de hourras et de huées. Même à la campagne, les paysans chantaient pendant qu’ils faisaient des corvées. Ils ne chantent pas maintenant. Ce qui a changé n’est pas tant le niveau de bruit dont les siècles précédents se sont également plaints, mais le niveau de distraction qui occupe l’espace que le silence pourrait envahir. Il y a un autre paradoxe, car lorsqu’il envahit — dans les profondeurs d’une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement évacuée — il s’avère souvent déconcertant plutôt que bienvenu. La peur s’y glisse ; l’oreille se fixe instinctivement sur n’importe quoi, que ce soit un sifflement de feu ou un appel d’oiseau ou une susurrus des feuilles qui la sauvera de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas tant que ça. | Entry #22628 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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+1 des déchets de l’Antarctique | Mistranslations the wastes = le désert | Michael-Paris | |
| Un thème de l'époque, du moins dans les pays développés, s’avère que les individus aspirent au silence mais ne parviennent à le trouver. Le brouhaha du trafic, le bruit incessant des téléphones et de leurs avis dans les bus et les trains, les téléviseurs hurlant à tue-tête même dans les bureaux vides, sont une batterie sans fin et une distraction. La race humaine s'épuise avec le bruit et aspire à son contraire, que ce soit dans la nature, sur le vaste océan ou dans un refuge dédié au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d'histoire, écrit depuis son sanctuaire de la Sorbonne, et Erling Kagge, explorateur norvégien, de ses souvenirs des déchets de l'Antarctique, où tous deux ont tenté de fuir. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans « A History of Silence », il n'y a probablement pas plus de bruit qu'autrefois. Avant les pneumatiques, les rues de la ville étaient envahies par le bruit assourdissant des roues à jantes métalliques et des fers à cheval sur les pavés. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones portables, les bus et les trains résonnaient de conversations. Les vendeurs de journaux n'ont pas laissé leurs marchandises dans une pile muette, mais les ont annoncés au volume supérieur, à l’instar de vendeurs de cerises, de pensées et de maquereau frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de huées et de baraquements. Même à la campagne, les paysans chantaient en buvant. De nos jours, ils ne chantent plus. Ce qui a changé, ce n'est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles précédents se plaignaient également, mais le niveau de distraction, qui occupe l'espace que le silence pourrait envahir. Il se profile un autre paradoxe, car lorsqu'il envahit - dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement vide - il s'avère souvent dérangeant plutôt qu'accueillant. La peur se faufile ; l'oreille s'attache instinctivement à tout ce qui la sauvera de ce vide inconnu, qu'il s'agisse d'un crépitement de feu, d'un sifflement d'oiseau ou d'un murmure de feuilles. Les gens aspirent au silence, mais pas tant que cela. | Entry #22661 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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| Mistranslations Both mistranslation and not correct in French. "s'avère" is always impersonal (Il s'avère que). When the subject is defined, then "s'avère être" | Yves ALLAIN (X) | |
-1 1 mais ne parviennent à l | Syntax mais ne parviennent pas à le trouver. Omitting "pas" is not possible here. | Yves ALLAIN (X) | |
brouhaha | Spelling misuse? | Patytrsl No agrees/disagrees | |
leurs avis | Mistranslations There's nothing like that in the source. | Yves ALLAIN (X) No agrees/disagrees | |
de ses souvenirs | Syntax il écrit *de* ses souvenirs | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
| Un sujet dans l’air du temps , pour le moins dans le monde développé , est que les gens recherchent fiévreusement le silence sans pouvoir le trouver. Le grondement du trafic, le bip incessant du téléphone, la publicité numérique dans le bus et dans le train, la télévision beuglante jusque dans des bureaux vides, constituent un matraquage continuel , une distraction infinie. Le genre humain s’épuise lui-même à force de bruit et aspire à son contraire – que ce soit dans la nature, sur le vaste océan ou dans quelque retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit de son refuge à la Sorbonne; quant à Erling Kagge, explorateur norvégien, il décrit dans ses mémoires les déchets qui jonchent l’Antarctique, où ils ont tous les deux essayé de s’évader. Et pourtant, comme M. Corbin le souligne dans Histoire du silence, il n’y a probablement pas plus de bruit qu’il n’y en avait autrefois. Avant l’apparition des pneus de véhicules, les rues des villes retentissaient du vacarme assourdissant des roues à cerclage métallique et des fers à cheval sur le pavé. Avant l’ère de l’isolation volontaire sur les téléphones portables, les bus et les trains résonnaient du brouhaha des conversations. Les vendeurs de journaux ne laissaient pas leurs marchandises s’empiler en silence, mais au contraire en faisaient la réclame à plein volume , tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de poisson frais. Le théâtre et l’opéra n’étaient qu’un chaos de huées et de hourras . Même à la campagne, les paysans chantaient sous la besogne . Désormais ils ne chantent plus. Ce qui a changé maintenant, ce n’est pas tellement le niveau de bruit , dont on se plaignait aussi au cours des siècles précédents, mais c’est surtout le niveau de distraction, lequel occupe l’espace qui pourrait être envahi par le silence. Et c’est là un nouveau paradoxe, car dès lors que le silence envahit tout – au plus profond d’une pinède, au cœur du désert, dans une pièce subitement évacuée —il s’avère plutôt déconcertant que bienvenu. L’appréhension s’insinue dans nos esprits ; l’oreille se fixe sur moindre bruit : sifflement du feu, cri d’oiseaux ou bruissement de feuilles, qui lui épargnera cette sensation de vide inconnue. Les gens aspirent au silence, mais, au fond, pas tant que cela. | Entry #22705 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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Entry | 2.13 | 2.00 (4 ratings) | 2.25 (4 ratings) |
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la publicité numérique | Mistranslations | Michael-Paris No agrees/disagrees | |
les déchets qui jonchent l’Antarctique | Mistranslations the wastes = le désert | Michael-Paris No agrees/disagrees | |
— | Punctuation il manque un espace après le tiret et il aurait fallu utiliser un tiret de même longueur qu'un petit peu avant dans la phrase | Michael-Paris No agrees/disagrees | |
| L’intrigue de notre ère, tout du moins dans les pays développés, git dans le fait que les gens ont soif de silence mais n’en trouve nullement. Le vrombissement de la circulation, les bips incessants des portables, les annonces sonores dans les bus et les trains ou encore les téléviseurs qui beuglent même dans les bureaux vides sont d’intarissables agressions et distractions. L’Homme s’épuise à force de bruit et languit de son contraire, que ce soit dans des régions sauvages, sur le grand océan, ou bien dans un refuge consacré à la quiétude et à la concentration. Alain CORBIN, un professeur d’histoire, en prend note de son refuge de la Sorbonne, de même qu’Erling KAGGE, un explorateur norvégien, à partir de ses souvenirs du désert de l’Antarctique, où chacun a essayé de s’évader. Et pourtant, comme le souligne M. CORBIN dans « Histoire du silence », il n’y a probablement pas plus de bruit qu’il n’y en avait auparavant. Avant l’apparition des pneumatiques, les rues des villes regorgeaient du retentissement métallique assourdissant des roues cerclées de fer ainsi que des fers à cheval sur la pierre. Avant notre isolement volontaire sur les téléphones portables, bus et trains résonnaient de conversations. Les vendeurs de journaux à la criée ne laissaient pas leurs marchandises en pile silencieuse, mais en faisait la promotion à plein poumons ; tout comme le faisaient les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre ainsi que l’opéra se révélaient être un tumulte de hourras et de huées. Même dans les campagnes, les paysans chantaient en accomplissant leurs labeurs. Ils ne chantent plus aujourd’hui. Ce qui a changé, ce n’est pas tant le niveau du bruit, dont les siècles précédents se plaignaient également, mais plutôt le niveau de distraction, qui occupe l’espace dont le silence pourrait s’emparer. Se révèle alors un autre paradoxe ; car lorsqu’enfin il s’en empare (dans les profondeurs d’une pinède, le désert austère ou une pièce subitement inoccupée) il s’avère plus souvent déconcertant que bienvenu. La crainte s’installe subrepticement ; l’oreille s’accroche instinctivement à tout ce qui la sauvera de ce vide inconnu : le crépitement du feu, le chant d’un oiseau ou encore la susurration des feuilles. Les gens veulent du silence, mais pas à ce point-là. | Entry #24185 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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Entry | 2.13 | 2.00 (4 ratings) | 2.25 (4 ratings) |
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git dans le fait | Other La formulation est lourde. | Patytrsl No agrees/disagrees | |
Homme | Mistranslations Option : "Le genre humain" (Maj. en début de phrase seulement !) | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
retentissement métallique assourdissant | Mistranslations lourd et inapproprié | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
leurs marchandises en pile silencieuse | Spelling mettre tout au sing. ou tout au plur. | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
accomplissant leurs labeurs | Mistranslations 1. Le verbe ne va pas avec le substantif. 2. "Labeur" = sing. | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-1 le niveau de distraction, qui occupe l’espace | Spelling Il me semble qu'on peut parler des distractions au pluriel ou de la distraction d'un individu mais dans ce sens général et abstrait, non. | Nicole Guignon | |
| S’il est un thème de notre époque, du moins au sein des pays développés, c’est bien celui voulant que les gens aient soif de silence, mais ne puissent pas en trouver. Le grondement de la circulation, le bip incessant des téléphones, les réclames numériques dans les bus et les trains, les téléviseurs qui hurlent même au milieu de bureaux inoccupés, en composent la batterie et la distraction qui n’en finissent plus. L’espèce humaine s’épuise au contact du bruit et ressent le désir de connaître l’inverse, que ce soit en pleine nature, en admirant l’immensité de l’océan ou dans un coin reclus voué à la tranquillité et à la méditation. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne. Pour sa part, Erling Kagge, explorateur norvégien, écrit depuis ses souvenirs des déchets en Antarctique. Là, où chacun d’eux a tenté de s’échapper. Et pourtant comme le souligne A. Corbin dans «Histoire du silence : de la Renaissance à nos jours», il n’y a probablement pas plus de bruit maintenant qu’il y en avait autrefois. Avant les pneus, les rues de la ville faisaient entendre sur la pierre, plein de crissements de roues métalliques et de claquements de fers à cheval assourdissants. Avant que nous nous isolions volontairement, rivés sur nos téléphones mobiles, les bus et les trains connaissaient la cacophonie des conversations. Les marchands de journaux n’abandonnaient pas leurs marchandises en une pile muette, ils les annonçaient plutôt à tue-tête, tout comme le faisaient les marchands de cerises, de violettes et de maquereau frais. Le théâtre et l’opéra étaient un chaos de hourras et de huées. Même en milieu rural, les paysans chantaient tout en vaquant à leur besogne. Ils ne chantent plus maintenant. Ce qui a changé n’est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles précédents se sont également plaints, mais le niveau de distraction qui prend l’espace que le silence pourrait occuper. Il y a cet autre paradoxe, car lorsque le silence se fait envahissant, dans les profondeurs d’une forêt de conifères, dans le désert nu, dans une pièce soudainement évacuée, il se veut souvent déconcertant plutôt que bienvenu. L’angoisse s’installe, l’oreille s’accroche instinctivement au moindre son, que ce soit le grésillement du feu, les chants d’oiseaux ou le bruissement des feuilles, qui la secourent de ce vide inconnu. Les gens ont envie de silence, mais pas tant que ça. | Entry #22777 — Discuss 0 — Variant: Canadiancanafra
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Entry | 2.06 | 2.00 (10 ratings) | 2.11 (9 ratings) |
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-1 c’est bien celui voulant que les gens aient soif de silenc | Mistranslations lourdeur du style !!! | Helene Carrasco-Nabih | |
en composent la batterie et la distraction qui n’en finissent plus | Other Je ne sais pas si cela passe en français du Canada, mais pour moi c'est trop bizarre. D'ailleurs, je suis étonnée que personne ne semble s'offusquer de voir 'battery' traduit par 'batterie' ici. | Jocelyne Cuenin No agrees/disagrees | |
+1 1 écrit depuis | Syntax Mais peut-être est-ce possible au Canada. | Jocelyne Cuenin | |
. | Mistranslations Should have been omitted as the capital A | Henri-Axel Carlander No agrees/disagrees | |
: de la Renaissance à nos jours | Other Subhead added absent in the text | Thierry Bourguet No agrees/disagrees | |
dans le désert nu | Mistranslations Option : "dans l'aridité (ou : la solitude) du désert" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
| Un des thèmes du temps, du moins dans le monde développé, c’est que les gens grillent de silence mais n’en trouvent pas du tout. Le grondement du trafic, les sonneries incessantes des téléphones, les annonces numériques dans les bus et les trains, les téléviseurs hurlant même dans des bureaux vides, constituent une batterie sans fin et une distraction. La race humaine s'épuise à elle-même avec les bruits et en même temps convoite le contraire – que ce soit dans la nature sauvage, au large des océans ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d’histoire, écrit depuis son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, explorateur norvégien, depuis ses mémoires des déchets de l’Antarctique, où chacun d’eux a cherché à s’évader. Et pourtant, comme M. Corbin note dans « Histoire du Silence », il n’y a aujourd’hui pas plus de bruit qu’il y en avait dans le temps. Avant l’arrivée des pneumatiques, les rues dans les villes retentissaient du fracas métallique des roues et des fers des chevaux sur le pavé. Avant l’isolement volontaire devant les portables, les bus et les trains resonnaient de conversations. Les vendeurs de journaux ne laissaient pas leur marchandise sur une pile muette, ils l’annonçaient en criant à tue-tête, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereau. Dans les théâtres et l'opéra régnait souvent un chaos de hurrahs et de sifflets. Même dans les champs, les paysans chantaient tout en suant pendant qu’ils travaillaient. Ils ne chantent plus maintenant. Ce qui a changé n’est pas tellement le niveau du bruit, pour lequel on se plaignait toujours pendant les siècles précédents, mais le niveau de la distraction, qui occupe l’espace que le silence pourrait envahir. C’est là qu’apparait un autre paradoxe, car quand il envahit l’espace – dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert dénudé, dans une pièce soudainement évacuée – il s'avère souvent déconcertant plutôt que bienvenu. La terreur arrive en rampant lentement ; l’oreille se fixe instinctivement sur n’importe quoi, que ce soit le sifflement d’un feu ou le chant d’un oiseau ou le chuchotement des feuilles, qui pourrait la sauver de ce vide inconnu. Les gens désirent le silence, mais pas trop. | Entry #23158 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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Entry | 2.00 | 1.86 (7 ratings) | 2.14 (7 ratings) |
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La race humaine | Mistranslations Fatal anglicisme. Correct : "Le genre humain", "L'humanité"... | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
+1 1 au large des océans | Mistranslations au large de = au delà de | Jocelyne Cuenin | |
H | Mistranslations "L'Histoire du silence" est correct - N.B. : silence en minuscule - l' "H" en maj. car c'est un titre précédé d'un pronom défini (typographie bibliographique : norme AFNOR/ BNF) | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
-1 1 ou | Mistranslations fatal anglicisme !! "ou", "ou" :incorrect en FR (correct : suite de virgules, puis "ou" final) | Helene Carrasco-Nabih | |
mais pas trop | Mistranslations fin un peu minimaliste, pas très littéraire | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
| Une notion de l’époque, tout du moins dans le monde développé, est que les gens sont avides de silence et ne peuvent pas en trouver. Le brouhaha de la circulation, les bips sans cesse des portables, les annonces digital dans les busses et les trains, le vacarme des téléviseurs jusque dans les bureaux vides, sont une batterie et une distraction sans fin. La race humaine s’épuise de bruit et réclame son opposé—que ce soit dans la nature sauvage, au large sur océan ou dans une quelconque retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur émérite d’histoire, écrit de son refuge à la Sorbonne, et Erling Kagge, explorateur norvégien, de ses souvenirs des étendues de l’Antarctique, où tous deux ont essayé de s’isoler. Or, comme le remarque M Corbin dans « A History of Silence » (Une Histoire du silence), il n’y a probablement pas plus de bruit qu’autrefois. Avant l’arrivée des pneus, les rues des villes étaient remplies du fracas assourdissant des roues à bandage de fer et des fers à cheval sur les pavés. Avant l’isolement volontaire derrière les téléphones portables, les busses et les trains résonnaient de conversation. Les vendeurs de journaux ne laissaient pas leurs marchandises dans un tas silencieux, mais les annonçaient haut et fort, tout comme les vendeurs de cerises, de violets et de maquereaux frais. Au théâtre et à l’opéra c’était une confusion de bravos et de huées. Même à la campagne, les paysans faisaient leurs corvées en chantant. Ils ne chantent plus aujourd’hui. Ce qui a changé, ce n’est pas tellement le niveau de bruit, source de plaintes dans les siècles qui ont précédés aussi, mais le niveau de distraction, qui occupe l’espace que le silence pourrait occuper. Et là se dresse encore un paradoxe, car quand il s’insinue en effet—aux profondeurs d’une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce évacuée d’un coup—il est souvent ressenti comme dérangeant plutôt que bienvenu. L’angoisse s’installe; et instinctivement l’oreille s’accroche la moindre chose, un crissement du feu ou un cri d’oiseau ou un bruissement de feuilles, qui va la sauver de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas autant que ça. | Entry #23245 — Discuss 0 — Variant: Standard-Francefranfra
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de ses souvenirs | Mistranslations Cela ne veut pas dire grand chose, "écrit de ses souvenirs" | Henri-Axel Carlander No agrees/disagrees | |
+1 1 s’accroche la moindre chose | Mistranslations "s'accroche la moindre chose" est incorrect en français | Henri-Axel Carlander | |
| Un thème de l'époque, du moins dans le monde développé, stipule que les gens ont soif de silence et ne peuvent en trouver aucun. Le bruit assourdissant de la circulation, le bip incessant des téléphones, les annonces numériques dans les bus et les trains, les téléviseurs hurlant même dans les bureaux vides, sont une batterie sans fin et une distraction. La race humaine s'épuise avec le bruit et aspire à son contraire, que ce soit dans la nature, sur le large océan ou dans une retraite dédiée au calme et à la concentration. Alain Corbin, professeur d'histoire, écrit dans son refuge de la Sorbonne et Erling Kagge, un explorateur norvégien, dans ses souvenirs des déchets de l'Antarctique, où tous deux ont tenté de s'échapper. Et pourtant, comme le souligne M. Corbin dans "A History of Silence", il n'y a probablement pas plus de bruit que par le passé. Avant les pneumatiques, les rues de la ville étaient pleines de claquement assourdissant de jantes métalliques et de fers à cheval sur la pierre. Avant l'isolement volontaire sur les téléphones mobiles, les bus et les trains sonnaient avec la conversation. Les marchands de journaux n'ont pas laissé leurs marchandises dans une pile muette, mais les ont annoncés au plus haut volume, tout comme les vendeurs de cerises, de violettes et de maquereaux frais. Le théâtre et l'opéra étaient un chaos de huzzahs et de casernement. Même à la campagne, les paysans chantaient comme ils se sont engouffrés. Ils ne chantent pas maintenant. Ce qui a changé n'est pas tant le niveau de bruit, dont les siècles précédents se sont également plaints, mais le niveau de distraction, qui occupe l'espace que le silence pourrait envahir. Il y a un autre paradoxe, car quand il envahit - dans les profondeurs d'une forêt de pins, dans le désert nu, dans une pièce soudainement évacuée - il s'avère souvent déconcertant plutôt que bienvenu. Dread creeps dans; l'oreille se fixe instinctivement sur n'importe quoi, que ce soit un sifflement de feu ou un appel d'oiseau ou une susurrus de feuilles, qui la sauvera de ce vide inconnu. Les gens veulent le silence, mais pas tant que ça. | Entry #23348 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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| Sujet contemporain, du moins dans les civilisations développées, les gens sont assoiffés de silence, sans pouvoir le trouver. Le vrombissement de la circulation, les sonneries incessantes des téléphones, les annonces numériques dans les bus et les trains, les postes de télévision à plein volume même dans les bureaux vides, offrent stimulations et distractions infinies. La race humaine est en train de s'essouffler dans le bruit, et a désespérément besoin du contraire - que ce soit dans la nature, au milieu d'un océan, ou dans une sorte de lieu de méditation, consacré à la sérénité et la concentration. Alain Corbin, un professeur d'histoire, écrit depuis le fin fond de sa tanière à la Sorbonne, et Erling Kagge, un explorateur Norvégien, depuis un coin de sa mémoire des étendues de l'antarctique, lieux ou tous deux ont essayé de trouver refuge. Et pourtant, comme Mr. Corbin le pointe dans son livre « Une Histoire du Silence », il n'y a pas plus de bruit qu'autrefois. Avant l'invention du pneu, les rues des villes résonnaient du cliquetis assourdissant des roues métalliques et du battement des sabots sur les pavés. Avant la solitude volontaire qu'apportent les téléphones portables, les conversations bourdonnaient dans les bus et les trains. Les marchands de journaux n'entassaient pas leur marchandise en une pile silencieuse, mais criaient à tue-tête, comme le faisaient d'ailleurs, les revendeurs de cerises, de violettes ou de maquereau frais. Les théâtres et opéras laissaient échapper un chaos d'exclamations et d'applaudissements. Même à la campagne, les paysans chantaient à la peine. De nos jours, ils ne chantent plus. Ce n'est pas tant le niveau sonore, dont on se plaignait aussi durant les siècles précédents, qui a changé, mais l'intensité des distractions qui occupe la place que le silence pourrait combler. Survient un autre paradoxe, puisque dès qu'il envahit l'espace, en plein milieu d'une forêt de pins, dans un désert dénudé, ou dans une pièce subitement vide, le silence est plus perçu comme déconcertant que bienvenu. Une sensation d'effroi s'insinue, l'oreille se dresse à chaque bruit qui pourrait la sauver face à ce vide inconnu, qu'il s'agisse d'un sifflement de feu de bois, d'un cri d'oiseau ou du bruissement de feuilles. Les gens rêvent du silence, mais pas qu'il soit complet. | Entry #22577 — Discuss 0 — Variant: Not specifiednone
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dans un désert dénudé | Mistranslations option : "dans l'aridité d'un désert" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
la sauver face à ce | Mistranslations option : "la distraire de" - "la sauver de" | Helene Carrasco-Nabih No agrees/disagrees | |
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